Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a annoncé hier à Tébessa la création et l’installation d’un commissariat des énergies renouvelables « dans le courant du mois de septembre », composé d’experts et de spécialistes du domaine en vue de mettre en úuvre la récente décision du Conseil de gouvernement.
Donnant le coup d’envoi de la nouvelle rentrée scolaire 2019/2020, le ministre a affirmé que ce Commissariat exécutera le programme national relatif aux énergies renouvelables à travers tout le pays, en élaborant une stratégie globale et un plan d’action reposant sur des mécanismes spécifiques visant à développer ce domaine afin de concrétiser la nouvelle orientation de l’Etat qui passe par l’exploitation de ces énergies alternatives. M. Arkab a également souligné que ce Commissariat, qui bénéficie d’une attention et d’un suivi particuliers de la part du Premier ministre, veillera au développement de nouvelles méthodes permettant de réduire la dépendance totale au gaz naturel, de transformer les volumes économisés afin de les utiliser dans d’autres domaines, tels que l’industrie pétrochimique et de doubler les quotas destinés à l’exportation pour augmenter les revenus en devises et renflouer ainsi le trésor public. Dans ce même contexte, le ministre de l’Energie a relevé l’importance de passer à l’exploitation de l’énergie solaire, dont l’Algérie dispose d’une moyenne de 3 000 heures par an, comme source d’énergie alternative génératrice de revenus, tout en permettant de créer des centres de développement des énergies renouvelables, notamment solaire. Le ministre a expliqué, par ailleurs, que ces centres de développement de l’énergie solaire, à l’instar des écoles, qui constituent des petits centres, produiront localement de l’énergie solaire au profit des institutions qui en dépendraient sans recourir à l’énergie traditionnelle, à savoir l’électricité ou le gaz, dans la perspective de réduire les coûts et rationaliser leur exploitation, et ce, avant la création de grands centres nationaux. M. Arkab a rappelé, à cet égard, que l’Algérie dispose actuellement d’un seul centre de production d’énergie solaire dans la wilaya de Djelfa, d’une capacité de 60 MW, soulignant la nécessité de réaliser d’autres centres et centrales photovoltaïques d’une capacité comprise entre 100 et 150 MW. Concernant l’important projet national d’extraction et de transformation du phosphate de la région de Bled El Hadba, dans la commune de Bir El Ater (Sud de Tébessa), M. Arkab a indiqué que le projet était en cours d’étude et de préparation par divers experts du domaine, de l’intérieur et de l’extérieur du pays, compte tenu, selon lui, de sa grande importance économique et sociale. Il a précisé, en ce sens, que son lancement sera annoncé une fois toutes les procédures achevées.
Mechaka A