L’Algérie a tous les atouts lui permettant d’accéder au premier rang, comme pays leader en énergies renouvelables, pour peu que les programmes engagés en ce sens soient rigoureusement appliqués. C’ est en ces termes que le directeur général du Centre national des énergies renouvelables, Nourredine Yassaa a entamé, hier, son intervention à l’émission. L’Invité de la rédaction de la radio Chaîne III. Comme atouts, il cite entre autres, l’important ensoleillement dont jouit le pays ce qui favorise l’installation des centrales photovoltaïques. Aussi, avance-t-il, l’ambition du pays et ses décisions sur le long terme. En effet, une étude publiée en 2005 par le Centre aérospatial allemand, indique, que l’Algérie possédait le «potentiel le plus élevé dans le monde en matiè- re de production d’énergie solaire concentrée». Ces énergies se pré- sentent de fait comme une alternative aux énergies fossiles, dites classiques, qui commencent, selon les avis de plusieurs experts, à s’épuiser. Grâce au programme retenu par le gouvernement pour l’horizon 2030, la capacité de production de cette énergie sera porté à 22 000 mégawatt, permettant de répondre à la consommation énergique accrue du pays. Celle-ci explique l’expert, augmente chaque année, de «7 à 8%». Aussi, indique-t-il, un projet sera prochainement lancé et porte sur la production de 4000 mégawatt, en sus des 400 mégawatts tirées des centrales pilotes construites au sud et dans les Hauts Plateaux. Ajoutons à cela, l’autre apport des stations solaires. Leur installation sera génératrice de quelque «400 000 emplois». Citant plus d’attributions, Nourredine Yassaa, confie que les énergies renouvelables pourraient coûter moins cher. «Nous assistons une réduction des coûts du renouvelable», dira-t-il à ce propos. Pour preuve, il évoque les données du dernier rapport établi par l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA). L’Agence informe de fait, de la présence d’une «chute notable de 75% dans la fabrication des modules solaires PV depuis la fin de 2009 et avec un coût de l’électricité solaire photovoltaïque qui a diminué de moitié depuis 2010». Cette baisse des coûts, relève Nourredine Yassaa, a été induite tant par le développement technologique que par la compétitivité à l’échelle mondiale. Mustapha Guitouni, PDG de la Sonelgaz, avait indiqué que l’Algérie a dépassé «le stade de l’essai». Le pays s’emploie actuellement à réaliser ses objectifs dans les délais. Sonelgaz, à titre d’exemple s’est lancée dans le processus. L’entreprise prévoit la réalisation d’un ambitieux projet permettant la production de «4000 mégawatts d’électricité dérivée de l’énergie solaire et 500 mégawatts tirés de la force du vent». Cette capacité serait en mesure, selon les dires du PDG, de satisfaire les besoins croissants du marché de l’électricité. Amel Driss