Énergies renouvelables: L’Algérie pourrait produire 27 % de sa consommation d’électricité d’ici  2030

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L’Algérie pourrait produire 27% de sa consommation  d’électricité d’ici 2030 à partir des énergies renouvelables, a soutenu  hier à Oran le professeur Mounir Khiat, chercheur et dirigeant d’un  laboratoire de la simulation, la commande et l’analyse des réseaux  électriques. « L’Algérie pourra produire 27% de sa consommation d’électricité d’ici 2030  sur la base des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire », a  souligné le professeur Khiat, lors d’une conférence inaugurale de l’année  universitaire (2017/2018) à l’école nationale polytechnique d’Oran (ENPO).

« Maurice Audin », intitulée « Energies renouvelables: états de lieux et  perspectives ». Pour le chercheur, l’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en  lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables,   traduisant la vision du gouvernement qui s’appuie sur une stratégie axée  sur la mise en valeur des ressources inépuisables dont le solaire. Les capacités nationales permettront au programme national des énergies  renouvelables (2015-2030), qui prévoit la réalisation d’une production de  22 GW (22 milliards de watts) d’atteindre une production de 25 GW, a  affirmé le chercheur devant un panel de chefs d’établissements  universitaires de l’Ouest du pays, de professeurs, de responsables de  centres de recherches et d’étudiants de l’ENPO. Le conférencier a estimé, dans se sens, que l’Algérie devra revoir à la  hausse sa capacité de production de l’électricité à partir des ressources  énergétiques renouvelables, notamment à l’ère des mutations du paysage  énergétique que connait le marché mondial, en plus des techniques, des  technologies et du savoir-faire en la matière. « Notre pays a de forts potentiels dans des segments bien précis, au titre  de l’investissement dans les énergies renouvelables », a ajouté professeur  Khiat qui a souligné que la stratégie algérienne se basera sur ce principe  en s’articulant en force sur le photovoltaïque, l’éolien et le solaire  thermique et, à un degré moins, sur la biomasse et la géothermie. Au passage, il a rappelé l’importance et les perspectives d’un nombre de  projets inscrits dans le cadre du programme national des énergies  renouvelables dont ceux des 14 centrales photovoltaïques dans les Hauts  plateaux et le Sud du pays, du parc éolien d’Adrar, et de la centrale  électrique hybride de Hassi R’mel. A ce titre, le conférencier a recommandé de prendre des mesures pour  assurer une transformation technologique pertinente, ainsi que sur les  plans économique et commercial. « Les avancées technologiques nous exhortent à la conquête de nouveaux  marchés dotés de meilleures ressources et l’amélioration des conditions  financières, à savoir la réduction des coûts », a-t-il insisté en  s’adressant aux acteurs nationaux dans le domaine de l’énergie. Par ailleurs, l’implication des acteurs privés dans le développement des  énergies renouvelables en Algérie progresse « timidement », a constaté le  professeur Khiat qui a appelé à la mobilisation davantage de ce secteur  ainsi qu’à l’amélioration des conditions d’attraction des investisseurs  étrangers dans ce domaine.