Le ministre du Commerce, Said Djellab a fait savoir que l’encadrement des startups numériques, notamment la mise en place d’une stratégie et d’une loi régissant ce genre d’entreprises, sera au centre d’une rencontre qui sera organisée prochainement.
S’exprimant en marge d’une Conférence sur le rôle des startups numériques algériennes dans l’économie nationale, organisée dans le cadre de la 52e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), M. Djellab a précisé que la mise en place d’une stratégie et d’une loi régissant les startups numériques sera au centre d’un rencontre nationale qui regroupera prochainement les entreprises, startups et grandes, dans l’objectif de créer d’une passerelle de coopération entre elles et aller vers une économie nationale numérique. Le ministre a affirmé, dans ce cadre, qu’après le succès de la participation algérienne au salon des startups VivaTechnolgy organisé à Paris, grâce aux efforts du ministère du Commerce et des jeunes propriétaires de startups numériques, il devint « impératif d’accompagner et d’encourager ces jeunes, et mettre à profit leurs idées pour concrétiser davantage d’intégration dans l’économie nationale et créer une économie nationale numérique se veut un devoir ». Indiquant que la rencontre d’aujourd’hui se voulait une opportunité pour ces petites entreprises pour soulever leurs préoccupations, le ministre a rappelé que le domaine leur est ouvert pour s’organiser en groupes. » L’Algérie a besoin de développer une économie numérique qui repose sur les expertises nationales jeunes dans ce domaine, sans recourir à l’importation de services de sociétés étrangères », a indiqué M. Djellab avant d’ajouter que ces entreprises peuvent constituer une ressource nationale pour la devise hors-hydrocarbures, grâce à leur capacité à exporter leurs services vers l’étranger. Le ministre a également mis en avant le rôle de ces entreprises dans la création de nouveaux emplois , qualifiant ces entreprises de » facteur efficace dans le développement de l’économie numérique », rappelant à ce propos, les nombreuses initiatives ayant été prises en la matière. Toutefois, poursuit le ministre, » il est temps d’organiser ce secteur par l’élaboration d’une loi pour encadrer et développer les startups numériques ». Lors de cette rencontre, quelques expériences de startups numériques algériennes et leur succès dans la conclusion de contrats avec des entreprises numériques de dimension mondiale ont été présentées, à l’instar du startup « Bi Relation » qui a signé un contrat avec l’entreprise scientifique Viber dans le domaine de production de contenus numériques destinés notamment à la région du Maghreb. La rencontre a également vu la présentation d’une autre expérience concernant une application électronique créée par un étudiant algérien, consistant en la comptabilisation du nombre de pas réalisé au quotidien par l’Homme au moyen du téléphone portable et qui a eu un succès mondial, notamment dans le domaine des activités sportives. L’absence d’une économie nationale numérique, particulièrement l’E-paiement n’a pas permis la commercialisation de cette application. Dans ce cadre, le président d’Algeria Digital Cluster , Mehdi Omarouyache a appelé à encadrer les startups numériques et leur permettre de collaborer avec les entreprises économiques et industrielles de gros calibre pour les faires évoluer vers « la mondialisation ». A cet égard, l’intervenant a évoqué les entreprises de fabrication des téléphones et des écrans de télévision numérique qui peuvent compter sur les capacités de startups algériennes dans le domaine des applications électroniques intégrées dans leurs produits. La rencontre a également été une occasion d’appeler à l’intégration des startups numériques algériennes dans le tissu des entreprises nationales, d’autant plus qu’un grand nombre de ces startups activent dans un cadre » non officiel », ce qui permettra leur intégration à l’économie nationale et de tirer profit de leurs services, aussi bien sur le plan national ou à l’étranger. A rappeler que la rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres organisées en marge de la Foire internationale d’Alger (FIA), lesquelles sont dédiées à une série de problématiques.
Y. Derbal