En visite hier à la 1re Région militaire, Chanegriha affirme: «Nous sommes prêts à faire face à toute menace visant la sécurité de notre pays»

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En visite, hier, à la 1re Région militaire, le chef d’état-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, a affirmé la disponibilité des forces de l’Armée à faire face à toute menace visant la sécurité de notre pays, à sa stabilité et à son intégrité territoriale.

Ceci intervient alors que de nouveaux défis sécuritaires se profilent à l’horizon avec notamment la situation d’instabilité qui prévaut dans les pays voisins et les menaces d’une intervention militaire étrangère au Niger. A ce titre, Chanegriha a été catégorique en soulignant que l’ANP sera intransigeante en cas de menace de notre territoire et de nos frontières avec les pays du voisinage. La riposte sera immédiate et l’ANP est prête à toutes les éventualités et les menaces de ce genre pour préserver la sécurité du pays, a-t-il affirmé. Pour de nombreux observateurs, le ciblage de l’Algérie, au regard de tous ses éléments de force, est à inscrire dans le modus operandi de groupes tendancieux, internes et externes, pour la fragiliser à travers ses frontières, protégées par l’ANP, d’autant qu’elles sont devenues des foyers de tension, en particulier à l’Ouest avec la présence de l’entité sioniste, ajoutant que cette présence constitue le plus grand danger au vu des positions de l’Algérie. Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Cela impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux et exige des éléments de l’ANP d’être omniprésents et sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière. Le président de la République, faut-il le rappeler, avait affirmé à maintes reprises, qu’avec l’appui de notre Armée nationale populaire et avec une volonté inébranlable, l’Algérie occupe la place qui lui sied, sur les plans régional et international. Il avait affirmé récemment que sa plus grande préoccupation actuellement était de parachever la concrétisation des 54 engagements pris devant le peuple algérien. Le chef de l’Etat avait rappelé son souci d’opérer les réformes promises au peuple algérien à la vitesse qu’il juge nécessaire pour changer la situation, reconnaissant que le rythme avec lequel il avance peut parfois dépasser certains départements ministériels qui prennent du temps pour s’adapter. Passant en revue les réalisations de ces trois dernières années, le chef de l’Etat a cité la Constitution qui a «changé beaucoup de choses», à l’instar de la moralisation de la vie publique et la valorisation du rôle du mouvement associatif et de la jeunesse, soutenant que cette démarche avait permis au «train qui pendant 30 ans était à la dérive de revenir sur la bonne voie». Le Président Tebboune a réaffirmé, à cet égard, la détermination de l’Etat à poursuivre la lutte contre la corruption, notamment en ce qui à trait au recouvrement des fonds pillés et détournés, annonçant que 20 milliards de dollars avaient déjà été recouvrés à l’intérieur du pays. Concernant certaines propositions relatives à des mesures de grâce au profit des auteurs de dilapidation et de détournement des deniers publics, M. Tebboune a dit rejeter cette idée qui s’oppose aux principes «de la morale et de la loi». Il a également affirmé rejeter toutes les disparités entre les composantes du peuple, estimant que l’Algérie était au bord du gouffre et qu’il fallait régler la situation, raison pour laquelle il a décidé de commencer avec l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Dans ce contexte, il a réaffirmé son engagement à poursuivre l’augmentation des salaires des travailleurs et à prendre les mesures nécessaires, l’année prochaine, pour assurer une vie décente aux citoyens, tout en veillant à la régulation des prix, du taux d’inflation, et au renforcement de la production nationale. Il a insisté, en outre, sur la nécessaire généralisation de la numérisation qui deviendra un jour une réalité. Au volet économique, il a assuré que l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, rappelant que la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud ont accueilli favorablement cette démarche. Concernant les fonds circulant sur le marché parallèle, il a relevé qu’aucun chiffre n’existe sur le véritable montant de ces fonds, estimant que le plus important était d’éradiquer ce phénomène et de faire bénéficier l’économie nationale de ces fonds à travers la création de la richesse et des emplois. Il a indiqué, à ce sujet, que l’Algérie fournissait toutes les garanties pour capter les investissements directs étrangers (IDE) dans divers secteurs, ajoutant que la prochaine période verra la concrétisation de nombreux projets d’investissement. D’autre part, le président de la République n’a eu de cesse d’insister auprès du gouvernement sur la nécessité d’accorder un intérêt accru à la situation sociale du citoyen et veiller à l’amélioration de son pouvoir d’achat, tout en insistant sur le rôle du gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des prix des produits alimentaires. En préconisant une vision réaliste et rationnelle qui préserve l’équilibre macro-financier de l’Etat, le président de la République aura prouvé, une fois de plus, tout l’intérêt qu’il accorde à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, notamment les couches sociales les plus défavorisées. Il s’agit d’une vision prévoyant un allègement des charges inhérentes aux mesures prises par le gouvernement avec pour objectif de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux décidés par l’Etat en faveur des citoyens. Les dernières mesures prises en faveur de l’amélioration des conditions de vie des citoyens attestent que l’Etat est déterminé à faire de ce volet l’une de ses priorités, comme l’a si bien souligné le président de la République qui a été catégorique en ordonnant au gouvernement d’œuvrer constamment à l’amélioration des moyens de communication avec le citoyen dans tous les domaines et de placer ce point dans les priorités de l’action gouvernementale. Cette nouvelle approche de communication devrait permettre de prendre les décisions idoines et résoudre les problèmes et préoccupations du citoyen. Il s’agit d’une nouvelle orientation consistant à être constamment à l’écoute des citoyens et à se pencher, de manière sérieuse et effective, sur leurs doléances, un volet auquel le Président Tebboune a toujours accordé un intérêt particulier et fait une priorité absolue depuis son investiture à la tête de l’Etat. Ces engagements qui sont prévus dans le programme du Président Tebboune, vont constituer la pierre angulaire de l’action du gouvernement qui sera appelé à procéder au renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics, une réforme globale de la justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale, ainsi que la consolidation du principe de la démocratie participative. Pendant ce temps, plusieurs partis politiques et organisations s’apprêtent à lancer à un large rassemblement national en vue d’édifier un front interne solide capable de défendre les intérêts suprêmes de la nation et préserver l’unité nationale, la souveraineté et la stabilité du pays contre toutes les menaces externes. Ce rassemblement qui sera lancé prochainement sous l’égide de partis représentés au sein du Parlement, aura comme priorité, la mise en place de structures et d’instances au niveau national pour convaincre les citoyens du bien-fondé des principes qu’il doit défendre.

T. Benslimane