Ceux qui espéraient un rajeunissement au sein de l’effectif de l’équipe nationale sont forcément déçus. Car, non seulement, Belmadi a reconduit sa vieille garde pour son stage du mois novembre, mais il a également repêché Raïs M’Bolhi, gardien de 36 ans qui évolue en deuxième division saoudienne. Malgré une élimination cuisante du Mondial, le coach national maintient sa confiance dans son groupe contre vents et marées. Mais a-t-il vraiment le choix ? La question mérite d’être posée, sachant que la relève tarde à venir au point de faire appel un joueur de 28 ans, Karim Aribi en l’occurrence, dont le niveau est contesté par de nombreux fans de l’équipe nationale. Ils estiment qu’il n’a pas l’étoffe de jouer en sélection, mais ce n’est pas l’avis du coach. Ce dernier affirme que «ce n’est pas un choix par défaut». Il aurait pu sélectionner les jeunes attaquants algériens évoluant en Belgique, comme Abdelkahar Kadri ou Nadir Benbouali, mais Belmadi préfère les laisser «grandir». «On laisse nos petits jeunes en Belgique grandir tranquillement», dira-t-il à ce propos. Cela veut dire qu’il pense à eux et qu’ils sont dans ses petits papiers. Tout comme les binationaux qu’il espère récupérer dans les mois à venir. En plus de Rayan Aït Nouri et de Farès Chaïbi qui sont désormais sélectionnables, il y a au moins quatre Franco-Algériens susceptibles de rejoindre les Verts, dont Houssem Aouar, d’après lui. Le renouvellement de la sélection se fera donc graduellement au moment où tout ce beau monde sera apte à porter les couleurs nationales. Mais pour le moment, il ne faut pas s’attendre à de grands changements, notamment pour les deux matchs du mois de novembre contre le Mali demain à Oran et face à la Suède, ce samedi à Malmö. Il faut dire aussi que le jeunisme l’est pas la panacée pour la sélection nationale. Toutes les équipes fortes s’appuient sur un groupe où la jeunesse et l’expérience se côtoient, se complètent. Les Verts auront besoin de tout élément capable d’apporter un plus et renforcer leurs rangs peu importe son âge. C’est visiblement le message que veut passer Djamel Belmadi, même s’il est conscient qu’il lui faudra apporter du sang neuf pour viser loin. Mais cela doit se faire dans la réflexion sans précipitation pour ne pas griller certains jeunes qui ont besoin de temps pour s’épanouir. Jusqu’à preuve du contraire, les Belaïli, Mahrez, Mandi et autres Slimani sont incontournables en sélection. On ne peut pas s’en passer. Pour les nouveaux appelés tels que Hamache, Léris ou Aribi, ils ont droit à leur chance, surtout en cette période d’essai. Malgré la grande déception de l’élimination de la Coupe du monde, l’équipe nationale suit son chemin de redressement, il y aura certainement des hauts et des bas. Ce sera une période délicate qu’il faudra gérer, surtout que les responsables ont renouvelé leur confiance à Djamel Belmadi. Pour le moment, il n’y a pas d’autre alternative.
Ali Nezlioui