A la CAN, on est entrés désormais dans le vif du sujet. Toutes les sélections sont sur le pied de guerre et affutent leurs armes en prévision de la grande bataille qui s’annonce âpre et palpitante en Egypte.
De nombreux prétendants, mais aussi des seconds couteaux aux dents longues aspirent aller loin dans cette compétition prestigieuse. Les Verts ne sont pas en reste. Leurs ambitions sont aussi grandes que les espoirs placés en eux. Le sélectionneur ne s’en cache pas d’ailleurs. Il est resté fidèle à sa ligne de conduite en déclarant chaque fois qu’il ira à la CAN pour tenter de ramener le trophée. Il n’y a aucune prétention dans ses propos, mais l’on ressent chez lui une volonté certaine de vendre chèrement sa peau. Le même sentiment anime ses joueurs qui au demeurant n’ont rien à envier à leurs adversaires. A l’orée de la compétition, le moral est au beau fixe chez les Verts. Le plus important néanmoins est de réussir son entame face au Kenya. Le résultat de ce match conditionnera probablement la suite, même s’il y a toujours possibilité de se racheter. Mais il est préférable de marquer son territoire d’emblée, au lieu de se mettre sous pression dès la phase des poules, sachant que la route est longue et semée d’embuches pour atteindre le graal. Même si l’on n’a pas pu suivre les deux derniers matches de l’équipe nationale, l’on suppose que Djamel Belmadi va opter pour une équipe à vocation offensive face aux modestes kenyans. Un adversaire dont il faudra se méfier, mais il ne faut pas non plus trop respecter. Sur le papier, il n’y a pas photo, même si parfois le terrain nous réserve des surprises. L’on se souvient tous de la débâcle de l’équipe nationale face au Malawi (3 – 0) en 2010 dans des conditions similaires. Ça devrait nous servir de leçon pour prendre au sérieux cette rencontre et l’aborder pied au plancher. D’autant que le sélectionneur national peut compte sur une armada offensive impressionnante composée de joueurs talentueux et efficaces. Si la défense ne présente pas pour le moment toutes les assurances, en revanche le compartiment offensif est bien doté pour compenser un tant soit peu les supposées faiblesses défensives. Dans les bois, l’on retrouvera sans surprise l’incontournable M’Bolhi dont les dernières prestations n’ont pas vraiment été convaincantes essentiellement à cause de son manque de compétition due à sa longue absence pour cause de blessure. Mais l’on suppose que le gardien numéro un des Verts va se transcender grâce à sa longue expérience dans les grands évènements. En défense, le coach optera par un quatuor composé vraisemblablement de Farès et Atal sur les côtés, alors que la paire Belamri-Mandi devrait être aligné dans l’axe. Au milieu, il y a de fortes chances que Abeid soit la sentinelle devant la défense. Le secteur offensif quant à lui sera animé par le trio Mahez-Feghouli –Brahimi. Belaili très en forme en ce moment sera également de la partie pour alimenter Bounedjah dont la titularisation à la pointe de l’attaque est indiscutable. C’est le probable onze qui sera aligné face au Kenya avec une variante nommée Delort dont la venue a apporté incontestablement un plus pour l’équipe. Le sociétaire de Montpellier est un joker de luxe et pourrait apporter des solutions en cas de besoin. Mais les meilleurs joueurs du monde ne peuvent pas s’illustrer s’ils ne sont pas animés d’un esprit de groupe, d’une grande solidarité et d’un mental à toutes épreuves. Ce sont ces qualités qui feront probablement la différence.
Ali Nezlioui