Les partis politiques Avant même la convocation du corps électoral par le président de la République, plusieurs partis politiques, à leur tête le FLN, se sont mis à l’heure des élections locales, prévues en novembre prochain et ont entamé les préparatifs en prévision de ce rendez-vous important.
C’est le cas notamment du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a appelé les militants de son parti à mener des actions de sensibilisation autour de l’importance des prochaines élections locales et à mettre l’accent sur les préoccupations des citoyens à travers l’action de proximité.
Considérant les prochaines joutes électorales comme un tournant important dans l’histoire de l’Algérie, au regard de leur rôle à « assurer la sécurité et la stabilité du pays », Ould Abbes a indiqué avoir donné des instructions fermes qui interdisent à tout responsable au sein du FLN d’aborder les présidentielles de 2019 et de focaliser uniquement sur les préoccupations des citoyens, notamment dans les secteurs de l’éducation, la santé et le logement.
Abordant les dossiers de candidature des militants du FLN en prévision des prochaines élections locales, il a fait remarquer qu’ils sont nombreux, rappelant, à cet égard, les règles générales qui s’appliquent pour la sélection des candidats et qui sont contenues dans l’instruction N 12 adressée récemment aux secrétaires des mouhafadate et aux présidents des commissions transitoires.
Cette instruction renferme une série de conditions et de normes dans l’opération d’élaboration et de classement des listes de candidatures conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti.
Outre la nécessité de se conformer au programme du président de la République, ces critères exigent l’ancienneté du militant, tout en étant souple à ce sujet à l’égard des catégories des jeunes et des femmes, ainsi que les réalisations du candidat sur le terrain, la crédibilité, l’intégrité, l’enracinement dans les milieux populaires et la bonne réputation du candidat.
Le secrétaire général du FLN estime que cette instruction permettra de se tourner de nouveau vers la base et donner la parole aux militants, indiquant que le parti mobilisera pas moins de 9 700 cadres au cours des prochaines élections locales.
De son côté, le RND avait demandé à ses militants de poursuivre les efforts en tenant compte du plan de charge qu’imposera la préparation et la conduite de la participation du parti aux élections locales.
Le parti avait décidé que toute consolidation nécessaire au niveau des bureaux de wilayas ou des bureaux communaux, à la lumière de l’épreuve des élections législatives, devra être parachevée de sorte à permettre une bonne préparation de la participation du parti aux élections locales.
Le parti dirigé par Ahmed Ouyahia, tout en en exprimant sa satisfaction des conséquences « positives » de la décentralisation de l’élaboration des listes de candidatures aux élections législatives, au niveau des bureaux et des conseils de wilayas, avait décidé que l’élaboration des listes de candidatures du parti aux élections des Assemblées populaires communales (APC) sera décentralisée au niveau des bureaux communaux du parti qui les soumettront au Conseil communal pour décision par consensus.
Il avait décidé également que l’élaboration des listes de candidatures du parti aux élections des Assemblées populaires de wilayas (APW) sera décentralisée au niveau des bureaux de wilayas du parti qui les soumettront au Conseil de wilaya pour décision par consensus.
Il avait mandaté le secrétaire général du parti d’édicter aux structures locales du parti toute instruction complémentaire « jugée nécessaire » pour la préparation de la participation aux élections locales.
Pour sa part, la direction nationale du FFS a désigné le secrétaire national chargé du pôle des relations internationales du parti, Madjid Rouar, comme coordinateur du directoire national de la campagne électorale des prochaines élections locales.
Les différents pôles chargés d’animer et de gérer la campagne au niveau national seront installés ce mardi.
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Nourredine Bedoui avait convenu avec le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelwahab Derbal de mettre en place une commission permanente conjointe chargée du suivi, du développement et de l’amélioration du processus électoral, soulignant dans le même contexte que ce développement nécessitait une concertation permanente.
Dans ce sens, M. Derbal avait salué les efforts du ministère de l’Intérieur qui a assuré de bonnes conditions pour l’ouverture de permanences de la Huate instance à travers le territoire national, indiquant que les instructions du ministère de l’Intérieur lui ont permis d’accomplir sa mission.
Il avait précisé qu’il s’agit d’une instance constitutionnelle qui doit accomplir un devoir en vertu d’une loi organique totalement indépendante du code électoral, ajoutant que l’instance coordonnait ses efforts en prévision des prochaines élections locales.
Pour sa part, M. Bedoui avait fait le point de la préparation des élections locales qui constituent, a-t-il dit, la deuxième échéance qui intervient dans le cadre d’une nouvelle Constitution ayant apporté de profondes réformes, dont la création de la Haute instance indépendante de surveillance des élections.
Le ministère de l’Intérieur et la Haute instance sont appelés à travailler ensemble « avec rigueur et sérieux » pour préparer les prochaines élections locales sur la base de ce qui a été réalisé lors des précédentes élections législatives », avait relevé M. Bedoui.