En prévision de l’élection présidentielle 2019 – La scène politique s’emballe

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 La scène politique nationale s’est emballée ces derniers jours en prévision de l’élection présidentielle prévue l’année prochaine et qui suscite déjà une grande effervescence au sein de la classe politique.

C’est dans ce sens que plusieurs formations politiques ont commencé à s’agiter dans la perspective de ce rendez-vous électoral dont l’importance n’est plus à démontrer pour l’avenir du pays. A ce titre, le SG du FLN a critiqué les parties qui appellent à l’ingérence de l’institution militaire dans les affaires politiques du pays, soulignant que l’Armée nationale populaire qui a, à maintes reprises, refusé de s’ingérer en politique, se dit soucieuse d’accomplir ses missions constitutionnelles dans la sécurisation des frontières et de veiller sur la sécurité du pays. « L’Algérie n’est pas une république bananière », a-t-il martelé. M. Ould Abbas a indiqué avoir « rencontré récemment plusieurs dirigeants de l’opposition et leur a exprimé la disposition du parti du FLN à travailler avec tous ceux qui soutiennent le programme président de la République », mais refuse toutefois « la surenchère ». Concernant la prochaine présidentielle, il a souligné que « chacun est libre de se porter candidat et il s’agit là d’un droit garantit par la Constitution », réitérant l’appel du parti au président de la République pour « poursuivre ses missions ». « Le parti respectera le choix du président de la République même s’il décide de ne pas se porter candidat. Il aura l’appui du parti quelle que soit sa décision », a-t-il observé. Revenant au bilan des réalisations du président de la République que le parti s’attelle à élaborer, le SG du FLN a indiqué qu’il « sera fin prêt dans les quelques prochains jours », justifiant la lenteur enregistrée par la durée de l’opération de collecte des données au niveau des mouhafadhas du parti à l’échelle nationale, en sus des statistiques des départements ministériels ». Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) a affirmé que « le soutien inconditionnel au moudjahid Abdelaziz Bouteflika depuis 1999 est une position constante du parti émanant de sa conviction de l’importance de poursuivre le renforcement des acquis réalisés par l’Algérie ». Ainsi, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé récemment le président Abdelaziz Bouteflika à « poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie », l’assurant du soutien de son parti pour l’accomplissement d’un nouveau mandat à la Présidence de la République.  « Ce sera là un engagement digne du Rassemblement national démocratique, pour la continuité et la stabilité et pour l’Algérie », a ajouté le SG du parti. Ouyahia a, en outre, affirmé que l’Algérie est en train de payer le prix de « sa fidélité » à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement « constant » à son indépendance de décision dans le concert des nations, soulignant qu' »à tout cela s’ajoute pour notre pays, le prix qu’elle doit payer à sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations ». Pour M. Ouyahia, « la sécurité, nous la devons aux sacrifices et à la vigilance de nos Forces de sécurité, à leur tête l’Armée nationale populaire, dont nous saluons la mémoire des martyrs du devoir national, et aussi à la réconciliation nationale vers laquelle le moudjahid Abdelaziz Bouteflika a guidé notre vaillant peuple ». « La stabilité, nous la devons à la politique promue par le Président Abdelaziz Bouteflika au fil des décennies, qu’il s’agisse des réformes politiques accomplies, de la reconstruction menée au niveau social ou de la relance économique mise en place », a-t-il dit, tout en affirmant que « les résultats de cette politique présidentielle sont bien là ». Pour lui, « la politique patriotique décidée par le chef de l’Etat s’illustre également dans le domaine économique », rappelant qu’il y a près de dix années, l’Algérie « a opté pour la préservation de son espace économique en préférant le partenariat aux investissements directs étrangers qui ne venaient d’ailleurs pas ». « Ce choix avait soulevé des critiques, mais cette stratégie a permis à notre pays d’engranger de plus en plus de partenariats entre opérateurs étrangers et nationaux dans le respect de notre souveraineté économique », a-t-il souligné. A bondant dans le même sens, le Secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi a appelé la classe politique à promouvoir ses programmes pour gagner la confiance du citoyen et accéder au pouvoir par les urnes. M. Douibi a souligné que la classe politique « doit assumer ses responsabilités, promouvoir et actualiser ses programmes pour gagner la confiance du citoyen et accéder au pouvoir par les urnes ». Dans ce contexte, il a ajouté que l’Armée nationale populaire est « une institution constitutionnelle dont la mission consiste à défendre le pays et son intégrité territoriale et préserver l’unité nationale ». « Préserver l’indépendance du pays exige une économie forte », a lancé M. Douibi qui a critiqué les rapports des organisations internationales sur la situation financière de l’Algérie et la protection des minorités et des libertés religieuses. « Abstraction faite du contenu de ces rapports, le mouvement réitère son refus de ces manœuvres et appelle tout un chacun à faire face à toutes les tentatives d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie », a-t-il ajouté. Pour bâtir une économie forte en dehors de la rente pétrolière, M. Douibi a réaffirmé la nécessité de « surmonter les obstacles bureaucratiques dont souffrent les jeunes, d’adapter le système monétaire aux exigences de l’économie libre et les secteurs de la justice, du commerce et de l’investissement de façon à réaliser les objectifs de l’économie libre ».

T.Benslimane