La réunion des pays de l’Opep prévue de se tenir à Vienne, avance à grands pas. Son importance relève de son aptitude à trancher quant au devenir de la production pétrolière. La réunion tenue le 28 novembre dernier, à Vienne, avait permis aux participants d’arrêter les quotas de la production pétrolière de chaque pays après avoir tranché en faveur de la réduction de la production, «à une fourchette allant entre 32,5 et 33 millions barils/jour», et ce, en application de l’accord conclu en septembre dernier à Alger. La réduction de la production devant amener la stabilité des prix du pétrole et mettre fin à la disparité entre la production et demande. Du doute planait encore quant à au recours à la prolongation de cet accord, jusqu’en mars 2018 au lieu d’un éventuel gel, jusqu’à récemment. Les grands pays producteurs de pétrole, à savoir la Russie et l’Arabie saoudite, étant tombées d’accord, ce lundi, en faveur de la prolongation de la mesure. Dans un communiqué conjoint, les deux pays ont annoncé vouloir consulter les «autres pays producteurs de pétrole avant le 25 mai afin de parvenir à un consensus complet sur une prolongation pour 9 mois de l’accord de réduction de la production». Il faudrait donc attendre la réunion du 25 mai pour connaître encore une fois le résultat. Récemment le ministre de l’Energie Noureddine Bouterfa avait annoncé que l’Algérie était tout autant favorable à ladite prolongation. La décision semble réfléchie d’autant que, dans son dernier rapport mensuel, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait indiqué que «l’excédent de l’offre pétrolière mondiale sur la demande ne sera pas résorbé en 2016. Notons que le ministre est attendu aujourd’hui à Moscou pour y rencontrer son homologue russe, Alexander Novak. Cette rencontre qui se tient à quelques jours de la réunion de Vienne, permettra aux deux parties, outre, de jauger le niveau de la coopération bilatérale dans le secteur énergétique, d’évoquer la situation du marché pétrolier mondial, et probablement la mesure de prolongation. Rappelons que cette rencontre intervient après celle tenue, ce mardi avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis. Dans une déclaration, faite à l’issue de la rencontre, le ministre avait relevé l’importance de «booster la coopération entre les deux pays sachant que l’Algérie veut diversifier son économie, et les entreprises espagnoles disposent d’un savoir-faire qui pourrait renforcer cette volonté». Les deux parties ont aussi examiné l’état d’avancement des projets de partenariat en cours ainsi que les perspectives de coopération et d’investissements dans le domaine énergétique, notamment les énergies renouvelables. Les entreprises espagnoles sont conviées à investir dans ce domaine et à saisir les opportunités offertes par le pays. Il s’agit entre autres des ressources non conventionnelles de l’Algérie considérées comme étant parmi les plus importantes au monde, ainsi que le grand potentiel des réserves hydrocarbures.