Il est peut-être un peu prématuré de faire des plans sur la future composante de l’équipe nationale en prévision des grandes échéances à venir, notamment la Coupe du monde 2026. D’autant que le billet de la qualification n’est toujours pas en poche. Mais selon toute vraisemblance, il ne saurait échapper à la bande de Petkovic au vu de la facilité du parcours qui lui reste à accomplir pour assurer sa présence en Amérique. Il lui suffit en effet de battre la faible équipe de la Somalie le mois prochain à Oran pour le valider. Mais va-t-on se contenter d’une modeste participation au premier tour au Mondial avant de rentrer à la maison sans gloire, alors qu’au Brésil en 2014, les Verts ont atteint les 1/8e de finale frôlant l’exploit de battre l’Allemagne, future championne du monde ? Même si le coach ne veut pas brûler les étapes, il doit forcément y penser dans un coin de sa tête.
On ne peut pas être un entraîneur du haut niveau sans être ambitieux, ne serait-ce que pour étoffer sa carte de visite. Petkovic sait pertinemment qu’il doit renforcer sa troupe dans les mois à venir pour être à la hauteur des espérances de tout un peuple. Il ne peut pas se contenter de l’effectif actuel surtout que le rendement de certains de ses cadres vieillissants est trop irrégulier et ne répond plus à la haute performance. Certes, il comptera toujours sur la même ossature, mais l’apport de nouveaux éléments est nécessaire, voire inévitable pour créer plus d’émulation et de concurrence au sein du groupe. Il faut reconnaître qu’il n’y a pas l’embarras du choix, sachant que les joueurs algériens évoluant dans les grands clubs européens sont très peu.
N’empêche, il y a quelques jeunes qui méritent d’avoir leur chance en sélection. On pense notamment à Titraoui, Kadri, Bekrar et autres Boulbina qui brillent avec leur club respectif. Sans oublier certains binationaux qui seraient très ravis de rejoindre l’équipe nationale, une fois que celle-ci aura composté son billet pour le Mondial. Leur venue changera certainement le visage de la sélection et apportera du sang neuf à quelques mois de la grande messe du football mondial. Ils doivent néanmoins être rapidement intégrés dans le groupe et être testés soit avec les A, soit avec les A’. Car l’équipe de Bougherra sert aussi et surtout à fournir de nouveaux joueurs à la sélection. Pour le moment, la seule certitude est que les locaux n’ont pas vraiment la cote chez le coach national. Leur CHAN raté ne joue pas en leur faveur. Excepté un ou deux gardiens, les autres ont peu de chances d’être convoqués chez les Verts.
Cela pourrait néanmoins changer dans les mois à venir, car rien n’est figé en football. Mais une chose est sûre, ils seront peu nombreux à la CAN et la Coupe du monde. C’est une réalité admise et à laquelle nous nous sommes habitués ces dernières années. Pour jouer chez les Verts, il faut quitter le pays ou être binational. Mais le plus important est de bien représenter les couleurs nationales peu importe d’où est-ce qu’on vient. On ne le répètera jamais assez.
Ali Nezlioui






