Le sous-secrétaire d’Etat américain, Thomas Shannon, a insisté, jeudi à l’occasion de la prestation de serment du nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, John Desrocher, sur «l’excellence» des relations politiques entre les deux pays, marquées, a-t-il souligné, par «une convergence de vues sur un grand nombre de questions régionales et internationales».
Présidant cette cérémonie, à laquelle ont pris part des cadres du département d’Etat, de l’ambassadeur d’Algérie à Washington Madjid Bouguerra et de l’ancienne ambassadrice Johan A. Polaschik, Shannon s’est félicité de la qualité des relations qui lient les deux pays en exprimant sa confiance en les capacités du nouvel ambassadeur de renforcer la coopération bilatérale. Soulignant l’excellence des relations algéro-américaines en matière sécuritaire, le sous secrétaire d’Etat a relevé que la coopération entre les deux pays «offrait de grandes perspectives dans les domaines économique, culturel et commercial».
L’Algérie est un partenaire «stratégique» avec lequel les Etats-Unis veulent développer un partenariat «multisectoriel», a ajouté le sous secrétaire d’Etat, mettant l’accent sur la nécessité d’accompagner les entreprises américaines souhaitant investir en Algérie. La coopération devrait également être approfondie dans le domaine culturel à travers l’ouverture en Algérie des universités et des établissements américains de l’enseignement supérieur, a-t-il ajouté. La nomination de l’ancien sous secrétaire d’Etat adjoint pour l’Egypte et le Maghreb, John Desrocher, qui a prêté serment comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, a été confirmée par le Sénat américain le 4 août dernier et succédera à Johan A. Polaschik qui vient d’être nommée adjointe principal du sous secrétaire d’Etat pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Lors de son audition en août dernier au Sénat américain, devant la commission des Affaires étrangères, le nouvel ambassadeur, avait souligné que les relations entre les deux pays «se sont renforcées» ces dernières années et devenues «plus étendues et plus profondes».
Desrocher avait énuméré trois principaux axes du programme qu’il compte mettre en œuvre en Algérie, à savoir «renforcer la coopération sécuritaire, développer le commerce et l’investissement, et travailler avec les homologues algériens, alors qu’ils poursuivent les réformes économiques et politiques». Le diplomate américain avait loué l’Algérie pour son rôle de «leader» dans le maintien de la sécurité régionale. Le retour des terroristes étrangers des régions en conflit comme l’Irak et la Syrie, la contrebande et les groupes de crime organisé représentent «des menaces importantes» qu’il dit vouloir contrer en renforçant la coopération sécuritaire avec l’Algérie dans la région.
Au plan économique, l’ambassadeur a reconnu que de nouveaux investissements américains en Algérie sont «indispensables», déclarant qu’il allait aider les compagnies américaines en quête de partenariat avec les entreprises algériennes à développer le secteur de l’énergie en Algérie. L’ambassadeur avait, alors, relevé que la conjoncture pour l’expansion du partenariat entre les deux pays s’y prête avec le lancement du nouveau modèle de croissance économique pour développer et diversifier les industries locales.