EN: Les Verts, une machine de guerre!

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Djamel Belmadi peut être fier de lui. Il a pu et il a su comment construire une machine de guerre écrasant tout sur son passage. La démonstration de force de ses poulains  devant la modeste équipe du Botswana témoigne d’une puissance de feu rarement égalée chez les Verts.

Plus le temps passe, plus l’équipe gagne en confiance, en maturité et en aisance. Peu importe les joueurs alignés, les changements apportés, rien n’ébranle la sérénité de l’équipe, son envie d’aller de l’avant sans calcul, ni complexe. Tout cela découle d’un état d’esprit sans faille qui a aidé à créer un groupe homogène. Une famille dans laquelle le nouveau venu ne se sent nullement dépaysé. Dès qu’il choisit de défendre les couleurs nationales, il est aussitôt adopté et se fond dans le moule. Tout cela ne pouvait être possible sans l’instauration d’une charte à laquelle tout le monde doit adhérer. Belmadi, dès son installation à la tête de la barre technique, a compris qu’il fallait tout de suite éliminer les privilèges et les passe-droits et mettre l’institution au-dessus de tout le monde. Il n’a fait aucune différence entre les joueurs, alors que par la passé les joueurs issus du championnat local se sentaient marginalisés. Des clans se sont formés créant un climat vicié et malsain, ce qui a inexorablement déteint sur les résultats de l’équipe nationale. Le talent n’a jamais fait défaut en sélection, seulement on n’a jamais su l’exploit à bon escient, car il n’y a jamais eu un esprit de groupe jusqu’à la venue de Djamel Belmadi. Dans le football actuel, le collectif prime sur l’individuel. Ce dernier doit se mettre au service du groupe pour avoir une chance de réussir. Le coach national n’a pas tardé à récolter les fruits de son labeur avec une consécration africaine conquise en terre hostile. Un titre derrière lequel l’Algérie courait depuis 1990. Sous son impulsion, son équipe a également acquis une notoriété mondiale. De nombreux techniciens et spécialistes étrangers la considèrent, à juste titre d’ailleurs, comme une équipe redoutable pouvant rivaliser avec n’importe quel adversaire dans le monde. Elle est de plus en plus respectée et attirent de plus en plus de joueurs. Le dernier en date est Ahmed Touba, le sociétaire de  RKC Waalwijk, qui a refusé la sélection belge, pour rejoindre les Verts. D’autres talents binationaux n’hésitent plus à venir jouer pour l’Algérie. Ce n’était pas le cas il y a quelques années. Le groupe s’élargit en apportant de la qualité, comme on a pu le voir avec Ramiz Zerrouki qui a rayonné, lundi, au milieu de terrain face au Botswana. Un atout de plus pour Belmadi qui a désormais l’embarras du choix pour composer son équipe. C’est de bon augure avant d’entamer les éliminatoires de la Coupe du monde. C’est la prochaine étape dans l’épopée des Verts entamée il y a deux ans environ et qui les mènera, on l’espère, vers les cimes.  Le plus important est de ne pas casser cette machine fantastique qui nous ravit et nous réconcilie avec notre sélection. C’est le message transmis par Belmadi, lors de sa conférence de presse, l’équipe nationale doit être une ligne rouge. Même s’il aurait aimé poursuivre le travail avec la même équipe dirigeante de la FAF, le coach national se dit néanmoins disposé à travailler avec le nouveau président. «J’espère qu’avec la prochaine Fédération, on pourra travailler de la même façon pour aider l’équipe nationale à progresser dans le haut niveau », a-t-il indiqué.

Ali Nezlioui