Jamais le football algérien n’a été à l’honneur comme en cette fin d’année. De nombreux joueurs de l’équipe nationale sont nominés pour des prix à l’échelle africaine.
Il s’agit de Riyad Mahrez (Manchester City/ Angleterre), Baghdad Bounedjah (Al-Sadd/ Qatar), Ismaël Bennacer (Milan AC/ Italie), et Youcef Belaïli (Ahly Djeddah/ Arabie Saoudite). Il figure dans la short-list de 30 joueurs. Il est fort probable que l’un d’eux figure au moins sur le podium. L’on pense notamment à Mahrez. Belaili, pour sa part, figure dans la liste des nommés dans la catégorie du joueur africain interclubs. Juste récompense pour une équipe qui a défrayé la chronique cette année. Les Verts en effet ont battu tous les records cette saison. Le plus marquant est la série d’invincibilité, toujours en cours, avec 17 matches sans défaite. Il faut noter aussi que les Algériens ont inscrit 30 buts en 16 rencontres. Un bilan plus que positif qui a permis à la sélection de prendre une autre dimension. Il est connu qu’une équipe en plus de son potentiel, elle marche surtout à la confiance. C’est le cas des Verts qui depuis quelque temps a pris de l’assurance en ses moyens grâce à un coach rassembleur qui a su créer un groupe homogène et solidaire. Le point de départ est une réunion qui s’est tenue au lendemain de sa nomination à la tête de l’équipe nationale, comme il l’a déclaré dernièrement sur les ondes de la Chaine III. « J’ai commencé avec le groupe le 8 septembre. Je connaissais les mentalités des joueurs locaux et ceux qui sont nés en France. Je sais le langage qu’il faut utiliser, et je ne parle pas de la langue française. Je sais les codes qu’il faut utiliser », a-t-il confié. Fort de son expérience en tant que joueur de l’EN, il a touché un point sensible qui empêchait par le passé les Verts de s’envoler. La lutte des clans a été un frein pour leur épanouissement. Djamel Belmadi est le premier coach à avoir pu créer une ambiance saine au sein du groupe. Il a réussi là où tous ses prédécesseurs ont échoué. En réglant le problème du vestiaire, il s’est facilité le boulot. D’autant qu’il pouvait compter sur des joueurs très talentueux dans tous les compartiments du jeu. À partir de là, rien ne pouvait stopper l’ascension de Mahrez et de ses camarades. En plus tout le monde a adhéré à sa politique en tirant dans le même sens. Rien que pour ça, Belmadi mérite tous les honneurs. Il peut lui aussi prétendre à un prix récompensant son œuvre en tant que meilleur coach africain. A présent, il s’agit de confirmer ce renouveau pour que ça ne soit pas une simple parenthèse enchantée. C’est la mission qui l’attend avec son groupe pour l’année prochaine. Une tâche délicate, car le plus dur est de se maintenir au sommet. Cela dit, son objectif et celui de la sélection est de viser plus haut. La qualification au Mondial est en ligne de mire. Un challenge passionnant qui reste néanmoins à la portée d’Atal et ses coéquipiers.
Ali Nezlioui
