Au-delà des bons résultats obtenus récemment et qui lui permettent de se qualifier aux grandes compétitions comme la Coupe du monde et la CAN, l’équipe nationale a-t-elle réellement les moyens de rivaliser avec les cadors du Continent ? La question mérite d’être posée au vu des prestations peu convaincantes de la bande de Petkovic et son obstination à limiter ses choix.
Un groupe auquel il fait confiance et qu’il ne compte visiblement pas étoffer ou modifier. Pour le coach national, les joueurs avec lesquels il travaille sont les meilleurs pour lui assurer la victoire en dépit des critiques de nombreux observateurs et d’une grande partie des fans qui ne comprennent pas la sélection presque « automatique » de certains éléments, malgré leur rendement limité ou leur mise à l’écart au niveau de leur club. Les Zerrouki, le mal-aimé du public, Aouar, Benrahma et autres Tougaï, pour ne citer que ceux-là, ont-ils leur place chez les Verts ? Mahrez, dont le rayonnement en sélection a considérablement baissé ces derniers temps, mérite-t-il d’être titulaire ? Autant de questions justifiées auxquelles Vladimir Petkovic semblent ignorer. Il est persuadé d’aligner les meilleurs éléments. Est-ce à dire que son choix est limité et que l’Algérie ne possède pas en ce moment une génération de joueurs de qualité dans laquelle l’entraîneur peut puiser pour élever le niveau ? Pourtant, les jeunes Maza et Hadj Moussa et d’autres joueurs non sélectionnés peuvent devenir une bonne alternative pour relancer la machine et surtout apporter du sang neuf. Avec un sous-effectif, il est évident que la sélection nationale ne peut pas aller loin. Comment une sélection comme l’Algérie n’arrive toujours pas à trouver un remplaçant valable au « vieillissant » Mandi auquel il faut rendre hommage pour sa fidélité et disponibilité malgré le poids des ans. Voilà aussi que des voix s’élèvent pour un retour de M’bolhi chez les Verts. Peut-on vraiment faire du neuf avec du vieux ? Si la FAF a recruté Petkovic c’est pour nous apporter son savoir-faire accumulé à travers l’Europe, mais aussi pour lancer un nouveau projet avec de nouveaux joueurs. Force est d’admettre que son chantier est loin d’être terminé, même si les objectifs qu’on lui a assignés au départ sont presque atteints. Il reste néanmoins beaucoup de travail à accomplir sur le style de jeu qui fait cruellement défaut au onze algérien. Rares sont les matchs où les camarades de Mahrez ont satisfait les supporters notamment sur la manière qui laisse beaucoup à désirer.Il faut dire que jusqu’à présent l’Algérie n’a affronté aucune grosse cylindrée. Le seul match dans lequel la troupe de Petkovic s’est jaugée à un niveau plus ou moins élevé, c’était il y a quelques mois en s’inclinant face à la Suède sur le score de 4 à 3. Une rencontre qui a montré beaucoup de lacunes sur le plan défensif et qu’il faudra corriger pour ne pas connaître de grosses désillusions dans les grands rendez-vous qui attendent la sélection.
Ali Nezlioui
