Plus que la victoire, c’était le soulagement qui l’emportait vendredi dans les rangs de l’équipe nationale tellement on appréhendait cette sortie à Francistown. Ce n’était la valeur ou le niveau de l’adversaire que l’on craignait le plus, mais plutôt les conditions dans lesquelles allait se dérouler la rencontre.
La forte chaleur, l’humidité élevée, le jeûne et le mauvais état du terrain, autant de facteurs pouvant influencer négativement sur le rendement des Verts. D’ailleurs, le début de la partie allait confirmer nos appréhensions, les camarades de Mahrez ayant eu du mal à s’exprimer pleinement face des Botswanais certes limités techniquement, mais très engagés physiquement usant des interventions agressives sous l’œil complaisant d’un arbitre dépassé. C’est un miracle s’il n’y a pas de blessés graves dans les rangs de l’équipe nationale. «On a souffert au début à cause du mauvais état de la pelouse, de la température élevée et du soleil qui tapait fort. Les Botswanais ont tout fait pour nous battre, mais au fil du temps, le match est devenu plus facile pour nous. C’était très important de marquer en premier », a souligné le coach national avant d’ajouter : « En 2e période, on a abordé le match différemment. Tactiquement, techniquement, c’est devenu plus facile de jouer. Les remplaçants ont donné satisfaction et nous ont aidés à arracher les 3 points. On aurait même pu l’emporter avec un score plus lourd ». Pour toutes ces raisons, il faut saluer la victoire des Verts comme un exploit, elle sera précieuse lors du décompte final. Elle leur a permis de récupérer la première place du groupe qu’ils ont perdu la veille suite à la victoire du Mozambique devant l’Ouganda (3 – 1). Il semble que la qualification pour le Mondial 2026 se jouera entre l’Algérie et le Mozambique, surtout après le nul concédé vendredi à domicile par la Guinée devant la Somalie. Sur le plan individuel, des joueurs ont brillé que d’autres. On pense notamment à Gouiri qui confirme son instinct de buteur, alors qu’Amoura a pris une nouvelle dimension. Il est devenu l’arme fatale des Verts grâce notamment à sa technique déroutante et sa vitesse extraordinaire. Aussi Boudaoui s’érige comme une pièce maitresse au milieu de terrain pour son abattage et son énergie. Il faudra compter avec lui, surtout qu’il a beaucoup gagné en maturité. Aussi le retour de Belaili, auteur d’une passe décisive vendredi, est une très bonne chose pour l’équipe. Aucun coach ne peut pas se passer des services d’un joueur aussi talentueux, il faut juste savoir gérer son côté indiscipliné. Mais il faut rappeler que Belaili n’a jamais causé des problèmes en sélection. Le moral au beau fixe, les Verts peuvent préparer le choc de mardi contre le Mozambique en toute sérénité. « Maintenant, il faut récupérer, car on a un autre match et une autre finale à jouer ce mardi. Si à chaque fois les joueurs font leur possible pour gagner, je suis sûr qu’on ira en Coupe du Monde. Il suffit de respecter nos adversaires », dira Petkovic. Il faut savoir que l’équipe nationale est rentrée au pays, hier matin vers 06h 45. Direction Sidi Moussa pour entamer la préparation du deuxième match prévu ce mardi à 22h à Tizi-Ouzou. Les Mozambicains, de leur côté, sont arrivés vendredi à Alger, histoire de bien s’acclimater avant d’affronter les Verts. En tout cas, ça promet une belle opposition pour la place de leader. On aura l’occasion d’y revenir…
Ali Nezlioui
