Dans 4 jours l’équipe nationale connaîtra ses adversaires dans les éliminatoires du Mondial 2022. Le tirage au sort de la phase des poules est prévu le 21 janvier au Caire dans lequel les Verts seront reversés dans le chapeau 1 avec 9 autres têtes de série.
Les 40 équipes en lice seront réparties dans 10 groupes de quatre équipes chacun. Après un mini- championnat en aller et retour, le premier de chaque poule se qualifiera au dernier tour. L’EN fait figure évidemment de favori tout autant que le Sénégal, le Maroc, l’Egypte, la Tunisie, le Nigeria, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire, mais gare aux surprises ! Le chemin pour la qualification s’annonce rude et semé d’embûches. Il ne faut surtout pas aller vite en besogne. Ce ne sera pas une simple formalité comme pourraient le croire certains. Les dernières déclarations du coach national pourraient toutefois induire en erreur. Djamel Belmadi a en effet placé la barre très haut, mais il n’est pas question pour lui de mettre la charrue avant les bœufs. «C’est bien de préciser qu’il faudra d’abord y aller car ce sera long, difficile et compliqué. Cela va être l’objectif de toute manière, ne pas y aller serait un échec considérable. Ensuite dès qu’on aura fait le travail et qu’on sera qualifié…
L’objectif sera de la gagner», a-t-il lancé sur le plateau de Canal + Sport non sans une pointe d’ironie. Des propos qui peuvent paraître prétentieux, repris néanmoins avec sérieux et sans aucune arrière-pensée par de nombreux sites et journaux français. Pour la majorité d’entre eux, il n’y a aucune arrogance ni de démesure dans les ambitions du sélectionneur, tellement son équipe a montré du caractère ces derniers temps. Une équipe au grand potentiel que les observateurs placent parmi les outsiders du prochain Mondial. Cela dit, Belmadi a tenu ensuite à préciser son idée en ajoutant : «Plus sérieusement, l’objectif ne sera pas de participer et faire du mieux que l’on peut. Ce sera de tout donner et croire en l’impossible. L’essentiel ne sera pas de participer, les joueurs ont compris le truc, ils ne se fixent aucune limite». Un discours qui nous rappelle celui adopté avant la CAN en Egypte et l’on connait la suite dans une compétition où, non plus, l’on ne donnait pas cher des chances de l’Algérie dans la course au titre.Vous diriez que le Mondial n’est pas la CAN, c’est un tout autre niveau où la concurrence est beaucoup plus rude avec la présence des meilleures équipes de la planète. C’est tout à fait juste. Tout le monde en est conscient, Djamel Belmadi le premier. Il veut seulement montrer que son groupe «ne se fixe plus de limite». Une philosophie et un état d’esprit qu’il partage désormais avec ses joueurs. Une manière aussi de décomplexer le football africain par rapport aux autres. Si la Turquie et la Corée du Sud ont atteint les demi-finales de la Coupe du Monde pourquoi pas l’Algérie ou un autre pays africain. D’ailleurs, le Ghana n’en était pas loin en 2010. Une main sur la ligne, puis un penalty raté à la dernière minute contre l’Uruguay l’en a privé injustement. Il est peut-être temps pour l’Afrique de viser plus haut tout en restant humble et réaliste. Après on ne peut savoir ce qui peut se passer dans une compétition aussi longue et aussi stressante que la Coupe du Monde. Qui aurait misé sur une finale France-Croatie, lors du dernier Mondial. Comme quoi tout peut arriver le meilleur comme le pire. Il faut juste bien s’y préparer et y croire. Ensuite advienne que pourra.
Ali Nezlioui