EN: La FAF mise aussi sur les jeunes binationaux

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Ayant toujours compté sur l’inépuisable filière des joueurs binationaux pour renforcer la sélection, la FAF a décidé cette fois d’aller les chercher dès leur jeune âge. C’est ainsi qu’une structure, appelée «Task Force» a été mise en place «dédiée au déploiement de [sa] politique de détectiondes jeunes footballeurs binationaux à l’étranger», comme l’explique la Fédération dans son communiqué publié sur son site officiel.

Elle est composée de trois membres, inconnus au bataillon, il faut le dire. Il s’agit d’Idir Karim, Kada-Hounet Foued et Brahimi Lyes qui n’est autre que le frère de l’international algérien Yacine Brahimi. L’on ne sait pas sur quels critères ont été choisis ces personnes d’autant que certains le reprochent leur manque d’expérience dans la détection des jeunes talents et le scoutisme. N’empêche, ils ont déjà entamé leur travail, puisque une première liste de joueurs U16 a été établie.

Ils devront en principe participer au prochain stage de l’équipe nationale de leur catégorie prévu du 15 au 20 mars au Centre technique national de Sidi Moussa (CTN). Une réunion présidée par Kheireddine Zetchi s’est tenue jeudi à laquelle ont été conviés Ameur Chafik (DTN), Benaouda Abdelkrim (DTN-adjoint) et les sélectionneurs nationaux des catégories jeunes, ainsi que Vicente Olmedo, le responsable de l’Académie de la FAF de Khemis Miliana. Elle était consacrée à la finalisation de ce plan d’action surtout qu’une coordination est nécessaire pour pouvoir mener à bien ce nouveau projet. Il faut s’attendre à ce que des jeunes binationaux intègrent les différentes sélections des jeunes dans les mois à venir. Cela doit s’accompagner par un travail de persuasion, car la concurrence sera rude, notamment avec leur pays d’accueil. Il faut savoir que les joueurs les plus talentueux et à l’avenir prometteur au plus haut niveau, seront tentés par l’équipe de France. On ne doit pas se voiler la face, ils auront plus intérêt à rejoindre les Bleus que l’équipe algérienne. D’autant que la DTN au niveau de la Fédération française ne va certainement pas laisser filer ses meilleurs espoirs pour d’autres pays. Il faut savoir qu’un jeune convoqué dans une sélection peut toujours changer de nationalité sportive plus tard, à condition toutefois de ne pas avoir participé à un match officiel avec l’équipe A. Un règlement, appelé loi des Bahamas, qui nous a permis de récupérer de nombreux joueurs comme Boudebouz, M’Bolhi, Medjani, Feghouli, Belfodil, Ghoulam, Brahimi et autres Taïder. La liste n’est pas exhaustive. Cette nouvelle politique de la FAF intervient au moment où une polémique prend de l’ampleur chez nous au sujet justement du mode de sélection chez les jeunes catégories. Beaucoup, en effet, reprochent au président de la FAF de privilégier les joueurs de son club, le PAC, dont la présence en grand nombre dans toutes les sélections de jeunes dérange. Mais il faut avouer que le Paradou AC est le seul club en Algérie qui prône une politique saine et méthodologique dans la formation. C’est tout à fait logique que l’on retrouve ses éléments dans les différentes équipes nationales y compris chez les A. C’est le fruit d’un travail accompli en amont. Maintenant avec la possible arrivée des joueurs formés en France, la concurrence sera encore plus rude. C’est tant mieux pour nos sélections qui en gagneraient en qualité.

Ali Nezlioui