EN: La deuxième chance des Verts

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On peut dire, sans risque de se tromper, que le but de Baghdad Bounedjah inscrit
dans le temps additionnel a ressuscité les Verts. Alors que le ciel de l’équipe
nationale s’assombrissait de plus en plus, il est venu comme une éclaircie
ouvrant de nouveaux horizons. Il a du moins sauvé les meubles.

On n’ose pas imaginer les conséquences et les retombées néfastes sur le groupe si la défaite contre le Burkina Faso, qui se dessinait, avait été entérinée. Mais il y a des buts qui comptent énormément, celui de Bounedjah en fait certainement partie. Il nous permet aujourd’hui de rester optimistes pour la suite de la compétition, d’autant que la sélection nationale a son destin en mains.

Sa qualification aux huitièmes de finale ne dépendra pas des autres équipes, mais de son résultat lors de son troisième et dernier match du Groupe face à la Mauritanie. Il suffit de gagner avec deux buts d’écart pour être sûr de voir le prochain tour. Cela dit, il ne faut pas croire que la mission des camarades de Bentaleb sera une simple formalité sous prétexte que la Mauritanie est déjà éliminée. D’ailleurs, le coach mauritanien Amir Abdou a prévenu les Verts, il ne leur fera aucun cadeau. «On n’est pas là pour distribuer des points. On a le temps de récupérer. On va jouer le jeu à fond face à l’Algérie», a-t-il déclaré en conférence de presse après la défaite de son équipe face à l’Angola (3 – 2), samedi. Il a rappelé que dans la même situation il y a deux ans au Cameroun, sa sélection a éliminé le Ghana.

Belmadi, de son côté, sait qu’il va «jouer une finale contre la Mauritanie», dira-t-il avant de revenir sur le nul arraché contre le Burkina Faso en relevant le caractère guerrier de ses poulains. «Mes joueurs ont montré aujourd’hui beaucoup de caractère. Menés deux fois au score, ils ont su su trouver les ressources nécessaires pour revenir à la marque. Les remplacements opérés ont été fructueux. C’est le genre de match idéal à livrer avant les prochains tours», souligne-t-il. Il est vrai que ses poulains n’ont jamais lâché le morceau face à un adversaire solide et bien regroupé derrière, mais force est de constater que les Verts ne sont pas assez tranchants depuis le début de la CAN. Ils sont moins conquérants à l’image de leur capitaine Riyad Mahrez que Belmadi continue de défendre contre vents et marées. «Je n’aime pas l’idée de tirer sur un joueur comme Riyad Mahrez.

On ne s’est jamais reposé sur lui. D’ailleurs, le jeu passe plus à gauche qu’à droite. Mahrez a encore été très bon dernièrement, mais je ne le fais pas jouer sur son statut», explique-t-il. Sur ses choix contestés des joueurs alignés, le coach national ne change pas d’avis. «Sincèrement, tous les joueurs qui sont rentrés allaient quoi qu’il arrive rentrer, mais les circonstances ont changé les choses».

N’empêche, beaucoup ne comprennent pas pourquoi Amoura a été laissé sur le banc, alors qu’il est actuellement le meilleur joueur algérien évoluant en Europe. Il y a aussi le cas Boudaoui qui mérite d’avoir sa chance, seulement Belmadi tient visiblement à ses anciens cadres. Il va falloir peut-être apporter du sang neuf à l’équipe afin d’inverser quelque peu la tendance. Une chose est sûre, l’équipe nationale a besoin de retrouver son ADN pour espérer aller loin dans la compétition. Le nul obtenu face aux Burkinabés est un sursis, une deuxième chance qu’il faudra savoir saisir.

 

Ali Nezlioui