Plusieurs joueurs de l’équipe nationale évoluant en France se retrouvent en chômage technique, suite à l’arrêt définitif de la saison décidé, ce mardi, par les autorités françaises et entérinée par la Ligue.
C’est le deuxième championnat en Europe qui décrète l’année blanche, après celui des Pays-Bas en raison de l’épidémie du Covid-19. D’autres championnats vont peut-être leur emboîter le pas dans les jours à venir. Les conséquences de cet arrêt sont incommensurables, même si l’on ne peut mesurer l’étendue des dégâts qu’avec le temps. Les pertes seront en tous cas colossales et l’avenir des joueurs incertain. Toutefois, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, dans un entretien accordé, hier au site l’Equipe, s’accorde une dernière chance, un mince espoir de disputer la fin du championnat au mois d’août prochain. «C’est au football de reprendre contact avec la ministre des Sports pour voir si on peut jouer à huis clos en août. Je souhaite vivement que cela soit possible», dira-t-il. Il se pourrait néanmoins que les clubs de la Ligue 1 française libèrent leurs joueurs pour de longues vacances (sans solde ?).
Les Slimani, Atal, Oukidja, Delort, Ferhat, Boudaoui, Ounes et autres Abeid seront rapidement fixés sur leur sort. Certains d’entre eux seront peut-être mis sur la liste des joueurs transférables. Quant à Slimani, il devrait retourner à Leicester auquel il appartient toujours, en attendant de trouver un nouveau club preneur. Au vu de ses bonnes prestations avec Monaco, avant la suspension du championnat, les prétendants ne manqueront certainement pas. Reste à savoir comment ces internationaux vont-ils gérer cette longue trêve sachant qu’ils sont à l’arrêt depuis le début mars. Plus pour Atal dont la saison a été gâchée par une méchante blessure. Il ne pourra pas reprendre la compétition avant la nouvelle saison. Cela ne se répercutera-t-il pas sur leur rendement en sélection ? Tout dépendra de la date de la reprise des matches internationaux, mais aussi de la forme de leurs coéquipiers en sélection. Si toutes les compétitions sont annulées, tout le monde sera logé à la même enseigne.
Dans le cas contraire, ce sont les plus en forme qui seront appelés à jouer les matches éliminatoires. Ce sera un autre casse-tête à gérer pour le coach national, Djamel Belmadi. Mais au vu de l’évolution préoccupante de la situation sanitaire dans le monde, tout porte à croire que les manifestations sportives seront reportées au moins jusqu’au mois de septembre, à quelques exceptions près. Décidément, les ravages du coronavirus prennent des proportions dramatiques. Tous les secteurs sont touchés de plein fouet. Le sport en général et le football en particulier n’y échappe pas. Tous les acteurs du ballon rond, mais aussi les millions de fans sont dans l’expectative. Ils redoutent que la crise perdure. C’est une probabilité de plus en plus évoquée, non seulement par les scientifiques, mais aussi par les politiques.
La France a ouvert la porte, à qui le tour ?
Ali Nezlioui






