En concrétisation de la stratégie du président de la République: L’Algérie abrite la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine en 2025

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Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé, hier au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal à Alger, la cérémonie de signature, par le gouvernement algérien et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), de la convention portant organisation à Alger de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine en 2025.

A cette occasion, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé que l’organisation de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine intervient dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer l’intégration africaine et à promouvoir la coopération économique entre les pays de notre continent, en vue d’asseoir une base économique forte pour réaliser le développement durable et le bien-être des peuples d’Afrique.Le dossier de l’Algérie pour l’organisation de cette manifestation économique continentale a été retenu en novembre 2023, après l’évaluation positive faite par la Commission de l’Union africaine (UA) concernant les infrastructures de base dont dispose l’Algérie pour abriter l’évènement, et ce, lors de la visite d’une délégation de la Commission en Algérie en juin 2023. Le processus de réformes économiques directes opérées par les pouvoirs publics en Algérie, notamment en termes d’amélioration du climat d’investissement et de promotion médiatique des réalisations accomplies en la matière a été au cœur d’une rencontre tenue hier à Alger, avec la participation d’experts et de représentants de divers opérateurs activant dans ce domaine. Organisée par le Centre algérien de prospective économique, de développement des investissements et d’entrepreneuriat (ACEFIDE) en collaboration avec l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), sous le signe « Médias nationaux et information numérique, deux mécanismes pour la relance de l’investissement et le décollage économique », cette rencontre a connu la participation de nombreux représentants de ministères, d’instances et d’établissements financiers et bancaires.Par ailleurs, le président de ACEFIDE, Akram Zidi, a souligné que l’Algérie « opère un processus de réformes important » auquel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé, ajoutant que ces réformes ont donné lieu à plusieurs lois réformatrices, dont les lois sur l’investissement et sur le foncier économique, outre de nombreuses réformes financières et institutionnelles visant à améliorer le climat d’affaires et à encourager l’investissement.Il a, à cet égard, insisté sur l’intensification des efforts entre les experts, les économistes et les journalistes en vue de mettre en évidence ces réformes, indiquant que l’objectif de cette rencontre est de « mobiliser et de sensibiliser les acteurs de la société à leur responsabilité vis-à-vis du dossier des réformes économiques, et ce afin de contribuer efficacement à la consolidation du processus de réformes et de participer au développement économique ». Pour sa part, la directrice d’études à l’AAPI, Khaoula Mostefai, a évoqué les efforts consentis pour encourager l’investissement, soulignant que l’AAPI était « le fruit des réformes visant l’amélioration du climat d’investissement en Algérie ».

Aussi, la responsable a rappelé les différentes mesures initiées par l’Agence à cet effet, à l’instar du lancement de la plateforme numérique dédiée à l’investisseur, des informations qu’elle offre au sujet du foncier industriel et des guichets uniques délivrant de nombreuses autorisations d’investissement, affirmant que l’AAPI s’attelait à « la facilitation de l’opération d’investissement et de l’ensemble de procédures administratives y afférentes ».A ce titre, le président de la République avait donné des instructions pour la prise de toutes les mesures indispensables, au niveau central et local, afin de faciliter l’accès au foncier nécessaire à la domiciliation des investissements et la création de nouveaux postes d’emploi, à travers l’ensemble du territoire national.Ce cadre offre à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, promulguée en juillet 2022, avec ses textes d’application.

Cette loi constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus.

La nouvelle loi sur l’investissement consacre le principe de la stabilité juridique, d’autant qu’aucun changement n’y sera appliqué pour une durée de 10 ans au minimum, mais renforce également les normes de transparence et de numérisation des procédures liées aux activités d’investissement notamment avec la création d’un guichet unique à compétence nationale dédié au grands projets et aux investissements étrangers, a-t-il souligné, rappelant les mesures de facilitation pour l’octroi du foncier destiné à la réalisation de projets d’investissement dans divers domaines. Le Premier ministre a également évoqué la décision fondamentale prise par le président de la République portant suppression de la règle dite 51/49, à l’exception de certains secteurs stratégiques, afin de réunir un environnement plus ouvert et plus attractif pour les investisseurs étrangers. Dans le même sillage, il a passé en revue la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement, notamment le financement islamique.  Après avoir présenté les principaux axes du nouveau cadre relatif à la promotion de l’investissement, qui sera mis en œuvre avec fermeté afin d’assurer la pérennité d’un environnement juridique moderne, transparent et attractif, le Premier ministre a souligné que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique en Afrique. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur.Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde.L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre. À cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité. Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique.Ce conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développement des réserves nationales en hydrocarbures, et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des produits énergétiques. Il est appelé aussi à suivre l’introduction et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, la transition énergétique vers un nouveau modèle national de production et de consommation d’énergie en fonction des ressources énergétiques et minières nationales et à suivre les engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays. Il devra assurer le suivi de la régulation du marché énergétique national, l’impact de la situation énergétique nationale et internationale sur le pays, ainsi que la valorisation des ressources énergétiques et la dimension énergétique liée à l’environnement et au changement climatique.Le suivi des alliances stratégiques et les partenariats internationaux en matière énergétique, notamment les engagements et accords commerciaux à long terme et à portée stratégique font partie également de ses missions. Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs.

T. Benslimane

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