Comme prévu, le sélectionneur national a animé, hier mardi, une conférence de presse au Centre technique national de Sidi Moussa, à l’occasion du regroupement des Verts.
Un regroupement au cours duquel l’équipe nationale disputera trois matchs de préparation face à la Mauritanie (le 3 juin), le Mali (le 6 juin) et la Tunisie (le 11 juin). Durant sa rencontre avec la presse, Belmadi est revenu sur le choix de ces trois adversaires qui est loin d’être fortuit, selon lui. «La Mauritanie est en progrès constant ces derniers temps. Son niveau est supérieur à celui du Djibouti, avec tout le respect que je dois à notre prochain adversaire en Coupe du monde. Quant au Mali, c’est une sélection constituée en majorité par des joueurs évoluant en Europe. Elle ne manque pas d’atouts. Elle va devenir bientôt une référence en Afrique», s’est justifié le coach national qui est apparu hier, plus décontracté que d’habitude. Quant au choix de la Tunisie, pour lui, c’est un match de prestige. «C’est une équipe qui est mieux classée que nous au classement Fifa, même s’il est très compliqué pour moi de comprendre quels sont les critères établis pour ce classement. C’est bien de l’affronter pour essayer d’être Top 5 en vue d’un éventuel barrage pour la Coupe du Monde», a-t-il expliqué. Ces rencontres permettront aussi au onze national de se jauger face à des adversaires solides. Le staff technique les prend au sérieux. Il n’est pas question de se relâcher d’autant que c’est une opportunité pour certains joueurs de montrer ce dont ils sont capables. Il va sans dire que le coach national compte faire tourner son effectif, comme il l’a confié hier. Concernant le choix des joueurs, Belmadi a reconduit un effectif qu’il connaît bien. Visiblement, c’est le même groupe qui disputera les éliminatoires de la Coupe du monde et la prochaine CAN au Cameroun. Comme on le dit souvent, on ne change pas une équipe qui gagne. Belmadi est néanmoins heureux du retour en sélection de Youcef Atal après une longue absence due à des blessures récurrentes. «Je lui ai même demandé de monter sur la table et chanter pour ses camarades, comme un nouveau venu», a confié Belmadi en plaisantant. Il est également ravi par la forme affichée dernièrement par son compère à Nice, Hicham Boudaoui. «Il a été très fort, lors des derniers matchs du championnat», a-t-il reconnu. Il n’a pas manqué, par ailleurs, d’évoquer le cas Benlamri en manque de temps de jeu en club. Pour lui, le défenseur des Verts doit rapidement trouver une solution pour ne pas perdre sa place en sélection, d’autant que la concurrence est rude à tous les postes. Dans un autre registre, Belmadi ne s’inquiète pas pour son capitaine Riyad Mahrez qui vient de perdre la finale de la Ligue des champions. «Mahrez est fort mentalement, il s’en remettra rapidement», a-t-il assuré. N’ayant pas encore rejoint le groupe, il faut savoir que l’attaquant de Man City ratera à coup sûr le premier match contre la Mauritanie. Reste à savoir s’il sera aligné contre le Mali. Tout le monde aura remarqué par ailleurs, l’absence de joueurs locaux en sélection, alors que certains d’entre eux comme Amir Sayoud et Billel Messaoudi, notamment, brillent en championnat. Belmadi en est conscient, mais il avoue que ces joueurs sont victimes de la concurrence. «Il est vrai que Messaoudi a marqué 17 buts en championnat, mais on a Slimani, Bounedjah et Delort à son poste», a-t-il expliqué.
C’est pratiquement le même cas pour Sayoud qui évolue au CRB en tant que meneur de jeu, ce qui ne correspond pas au schéma préconisé par le coach national. Difficile pour lui de trouver sa place en sélection. D’autant que Belmadi n’est pas du genre à appeler des joueurs juste pour le plaisir de les tester, comme il l’a confirmé hier en conférence de presse. Il est sûr que le groupe dont il dispose est le meilleur qu’il puisse avoir. L’âge n’entre nullement en considération au moment de ses choix. Il est convaincu qu’un joueur comme Adlène Guedioura peut encore apporter beaucoup à l’équipe nationale. Il ne va pas appeler par exemple un gardien parce qu’il est jeune.
«Si on a ramené Medjadel, c’est parce qu’on l’a trouvé intéressant et qu’il peut nous apporter quelque chose», a-t-il ajouté. Mais il ne va pas prendre un risque en alignant un jeune qui pourrait compromettre la qualification au Mondial. C’est sa philosophie et sa vision en tant que coach qui a fait ses preuves jusque-là. En somme, il ne faut pas s’attendre à des chamboulements dans l’équipe lors des matchs officiels. Belmadi tient son groupe et il ne compte pas le changer de sitôt.
Ali Nezlioui
