EN: Belmadi face aux défis de l’Afrique

0
319

L’équipe nationale est depuis hier à pied d’œuvre au Caire, pour préparer son match  comptant pour les éliminatoires du Mondial qatari face à Djibouti, prévu le 12 novembre au stade international du Caire.

Un stage qui commence par une mauvaise nouvelle, suite à la blessure, encore une, allions-nous dire, de Youcef Atal contraint de céder sa place, dimanche à la 58’ du match de son équipe Nice contre Montpellier, victime d’une lésion musculaire. Il est sans doute forfait pour les deux prochaines rencontres des Verts. Ses blessures récurrentes laissent penser qu’il est devenu un joueur trop fragile physiquement pour pouvoir compter sur lui en sélection, en dépit de son talent hors norme. On lui souhaite vivement d’en finir une fois pour toutes avec ces fréquentes blessures qui gâchent sérieusement sa carrière, alors qu’il a le potentiel de monter très haut dans la hiérarchie. Son absence ne va pas toutefois perturber les desseins du coach qui compte plus sur un groupe que sur les individualités, comme le laissent penser certains. «On a bâti cette équipe avec un groupe composé de joueurs importants, mais on ne l’a pas construit sur un seul élément. Quand il vient à en manquer un ou deux, les remplaçants sont là pour faire bien le travail», a rappelé Djamel Belmadi à ceux qui disent que l’équipe nationale est forte grâce à ses individualités. Il voulait ainsi répondre indirectement au sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodzic, qui a déclaré cette semaine que son équipe est plus collective, car elle ne possède pas un joueur comme Mahrez ou Mané pour faire la différence.

Il faut dire qu’au-delà de l’aspect technique, la réussite équipe nationale suscite quelque part la jalousie de ses concurrents et rivaux, au point de se demander s’il n’y a pas un complot qui se trame derrière elle. Le coach national n’a pas voulu répondre directement à cette question, mais il a reconnu qu’il y a en Afrique «des choses pas très nobles qui se passent en dehors du terrain». les dernières provocations du camp burkinabé qui a tout fait pour délocaliser son prochain match contre l’Algérie ou sa demande d’une protection renforcée lors de son séjour en Algérie, ainsi que l’insistance des responsables de la Fédération djiboutienne de recevoir les Verts au Maroc, confirment qu’il y a une guerre psychologique derrière. Pas seulement avec ces deux pays, mais aussi avec ceux qui ne veulent pas croiser les Algériens sur leur route à l’avenir. Malheureusement, le jeu de coulisses a toujours existé et existe toujours en Afrique que ce soit au niveau des équipes nationales ou des clubs. Difficile d’éradiquer ce fléau qui fait partie du jeu. Tout le monde ou presque en a été victime. Certains en ont profité plus que d’autres, notamment les pays nord-africains, y compris l’Algérie. Il ne faut pas se voiler la face. Il est important de composer avec ce facteur, en restant vigilants et actifs dans les coulisses pour défendre les intérêts de l’équipe nationale. Tout en espérant que ces pratiques malhonnêtes cessent pour le bien du football africain.

Ali Nezlioui