En 4 jours ce régime alimentaire peut abîmer le cerveau, découvrent les scientifiques

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Selon une nouvelle étude, la malbouffe reprogrammerait le centre de mémoire du cerveau, conduisant à long terme à un risque de dysfonctionnement cognitif et de maladies neurodégénératives. En termes de nutrition, les experts portent le régime méditerranéen aux nues. Elu meilleur régime alimentaire 2025 par le magazine américain U.S. News and World Report, il est réputé bon pour le cœur, le diabète, le cerveau, les os, les articulations et tiendrait à distance la dépression. De l’autre côté du spectre : le régime occidental, bien trop composé de malbouffe. Car cette dernière augmente le risque de surpoids et d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de troubles digestifs et de carence nutritionnelle. Mais une addiction à la malbouffe a également un impact mental et comportemental. Une consommation accrue aggrave fatigue et baisse de concentration, stress et anxiété. Mais saviez-vous que cela pourrait également abîmer votre mémoire et votre cerveau ? Selon étude publiée le 11 septembre dans la revue Neuron par des chercheurs de la faculté de médecine de l’UNC Health, aux Etats-Unis, la malbouffe reprogrammerait le centre de mémoire du cerveau, conduisant à un risque de dysfonctionnement cognitif et de maladies neurodégénératives comme la démence et la maladie d’Alzheimer. Ces découvertes ouvrent la voie à des interventions précoces qui pourraient prévenir la perte de mémoire associée à l’obésité à long terme, espèrent les scientifiques.

Un effet quasi immédiat sur le cerveau

Pour leurs travaux, ces derniers ont travaillé avec des souris. Ils ont soumis les animaux à un régime riche en graisses proche de la malbouffe. Quatre jours plus tard, ils leur ont faut passer des tests comportementaux. Les résultats ont montré qu’un groupe spécifique de cellules cérébrales de l’hippocampe, les interneurones CCK, était devenu anormalement actif. Cela pourrait s’expliquer en raison d’une altération de la capacité du cerveau à absorber le glucose (sucre). L’expérience suggère donc que les aliments gras et de mauvaise qualité affectent le cerveau quasiment immédiatement. Et ce bien avant l’apparition du surpoids ou du diabète. A contrario, restaurer la glycémie cérébrale a clamé l’activité neuronale et corrigé les troubles de la mémoire chez les rongeurs. Ainsi, des interventions comme des modifications alimentaires ou des approches pharmacologiques pourraient être efficaces pour préserver la santé cérébrale face à la neurodégénérescence liée à l’obésité. Le jeûne intermittent après un régime riche en graisse suffirait par exemple à normaliser les interneurones CCK et à améliorer la mémoire, expliquent les chercheurs.

« La rapidité avec laquelle ces cellules ont modifié leur activité »

« Nous savions que l’alimentation et le métabolisme pouvaient affecter la santé cérébrale, mais nous ne nous attendions pas à trouver un groupe de cellules cérébrales aussi spécifique et vulnérable, les interneurones CCK de l’hippocampe, directement perturbés par une exposition à court terme à une alimentation riche en graisses », déclare Juan Song, PhD, chercheur principal et professeur de pharmacologie de la faculté de médecine de l’UNC, membre du Centre de neurosciences de l’UNC, dans un communiqué paru sur le site de l’Université. « Ce qui nous a le plus surpris, c’est la rapidité avec laquelle ces cellules ont modifié leur activité en réponse à une disponibilité réduite en glucose, et comment ce changement à lui seul a pu altérer la mémoire. »

« Réduire le fardeau croissant de la démence »

« Ces travaux mettent en évidence l’impact rapide de notre alimentation sur la santé cérébrale et montrent comment des interventions précoces, que ce soit par le jeûne ou la prise de médicaments, pourraient protéger la mémoire et réduire le risque de troubles cognitifs à long terme liés à l’obésité et aux troubles métaboliques », poursuit-il. Et de conclure : « À long terme, de telles stratégies pourraient contribuer à réduire le fardeau croissant de la démence et de la maladie d’Alzheimer liées aux troubles métaboliques, en offrant une prise en charge plus globale prenant en compte à la fois le corps et le cerveau ».  Les chercheurs poursuivent actuellement leurs travaux afin de mieux comprendre comment les neurones sensibles au glucose peuvent perturber les rythmes cérébraux soutenant la mémoire. A terme, les scientifiques prévoient d’expérimenter si les thérapies ciblées pourraient être appliquées aux humains et comment une alimentation riche en graisse pourrait être un facteur d’Alzheimer.

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