Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria donne rendez vous, aux mélomanes, le vendredi 28 avril 2017 à 19 h, avec l’association de musique andalouse El Djazira de Kouba, qui animera une soirée entre musique classique andalouse et Haouzi. L’association El Djazira de Kouba, prestigieuse école depuis 1993, est fidèle au répertoire traditionnel mais ouverte sur les musiques du monde. Gardienne d’un patrimoine culturel algérien, elle est dirigée de main de maître par Mohamed Bachir Mazouni. El Djazira a pu créer au fil des notes sa propre empreinte en brisant les codes puristes. L’ introduction d’ instruments inhabituels dans l’orchestration a fait réagir les gardiens du temple, mais l’ association El Djazira persévère dans sa démarche, dans le but d’ introduire au monde de la musique andalouse un plus large horizon de mélomanes. La soirée verra également la participation de la formation lyonnaise «Nouiba» ou petite nouba, dont le répertoire du groupe est porté par Aurélie Tissot au «qanoun», Siham Moulai Gaton au chant et au «tar», Nacer Hamzaoui au chant et au mandole, Aurélie Albaret au violon, et Mohamed M’sahel au chant et à la «derbouka». Et pour la première fois l’association El Djazira de Kouba aura l’ immense privilège d’accueillir Reda Doumaz. Le concert sera également traversé par un récital poétique de Fouzia Laradi. Rencontré par L’Echo d’Algérie, Sid-Ahmed Fouanis, membre de l’association El Djazira a qualifié ce rendez vous de très important. En effet, après avoir abandonné sa passion pour la musique andalouse et grâce au concours des cheikhs Mourad Benouniche et Bernoussi, il retrouve le chemin des cordes de son mandole. «Cette représentation symbolise un tournant décisif, puisque j’ ai moi-même repris le chemin du conservatoire après plus de 24 ans». «ce sera donc ma première scène», a-t-il noté avec beaucoup d’émotion. Ajoutons que pour la représentation de vendredi 28 avril 2017 à 19 h au palais de la culture Moufdi-Zakaria, l’association El Djazira, sera représentée par Ammi Abdelkader, le frère du grand Farid Wajdi, Ammi Amar, une référence du texte andalous, à la percussion et soliste Samir El Robrini, chose extrêmement rare. Au oud «Basirou» le jeune prodige aux doigts de fée, Lina à la mandoline, Hiba à la voie angélique, et Faycal également au mandole, l’ ensemble de la troupe sera dirigée par le prestigieux chef d’orchestre Ayoub Dziri.