Cuba a condamné dimanche l’hostilité croissance des Etats-Unis envers l’île, deux semaines avant le vote de l’Assemblée générale des Nations Unies sur une résolution non contraignante appelant à la fin du blocus imposé depuis une soixantaine d’années au pays caribéen.
Ces derniers mois, Washington a intensifié sa « rhétorique hostile » contre La Havane pour intensifier les tensions bilatérales, selon une déclaration rendue publique par Carlos Fernandez de Cossio, directeur des Affaires américaines au ministère cubain des Affaires étrangères. « Loin de discuter sur la base du respect (…), le gouvernement américain a recouru à des accusations frauduleuses et à des campagnes de diffamation », indique la déclaration, ajoutant que Washington continue de « fabriquer » de fausses accusations contre La Havane telles que les incidents sanitaires qui ont affecté les diplomates résidant à Cuba. Carlos Fernandez de Cossio a déclaré que la Maison Blanche semblait défendre par tous les moyens le blocage économique contre Cuba, une politique depuis longtemps rejetée par la communauté internationale au sein de l’ONU. Le 31 octobre, la Havane présentera pour les 27 e fois devant l’Assemblée générale des Nations Unies une résolution non contraignante condamnant la politique d’embargo unilatéral, qui reçoit chaque année un soutien écrasant de la communauté internationale. Samedi, le président cubain Miguel Diaz-Canel a dénoncé l’embargo économique américain imposé à son pays , estimant que la politique de Washington constituait « le principal obstacle » au développement cubain. « Le blocus américain contre Cuba est le système de sanctions économiques le plus complet et le plus long jamais appliqué à un pays », a tweeté le président. M. Diaz-Canel a ajouté que cette politique était « le principal obstacle au développement de la nation », tout en appelant à son abolition. En 2017, seuls les Etats-Unis et Israël se sont opposés à l’initiative cubaine, tandis que 191 pays ont condamné la politique de Washington à l’égard du pays caribéen. Dans son rapport annuel aux Nations Unies, la Havane a indiqué que les pertes économiques dues au blocus américain s’élevaient à plus de 4,3 milliards de dollars américains entre avril 2017 et mars 2018, compte tenu du renforcement de cette politique sous l’administration du président Donald Trump.