Elle sera reçue par le Président Tebboune: La Première ministre italienne en visite officielle en Algérie dimanche prochain

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La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, effectuera dimanche prochain une visite officielle de deux jours en Algérie au cours de laquelle elle aura des entretiens avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane et sera reçue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Dans ce cadre, l’ambassadeur d’Algérie à Rome, Abdelkrim Touahria, a été reçu dernièrement par le secrétaire général du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, où les questions d’intérêts communs ont été abordées par les deux parties, notamment les dossiers de coopération bilatérale, ainsi que la visite qu’effectuera la Première ministre Giorgia Meloni en Algérie. Cette visite intervient au moment où les relations entre les deux pays connaissent une forte dynamique et une activité diplomatique intense. En effet, l’Algérie avait décidé d’augmenter de 4 milliards de m3 supplémentaires le volume de ses livraisons de gaz à l’Italie à partir de la semaine prochaine. Il s’agit de 4 milliards de m3 de gaz supplémentaires qui seront livrés par Sonatrach à ENI et à ses autres partenaires italiens à partir de la semaine prochaine. L’Algérie, qui entretient des relations privilégiées avec l’Italie, a déjà livré à ce pays depuis le début de l’année 13,9 milliards de m3 dépassant de 113% les volumes prévisionnels, prévoit encore de livrer d’ici la fin de l’année 2022, six milliards de m3 supplémentaires de gaz algérien à l’Italie. La visite qu’a effectuée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en Italie en mai dernier, à l’invitation du Président Sergio Mattarella, a été marquée par un accueil solennel et des entretiens qui ont permis aux deux parties de passer en revue l’état des relations bilatérales, ainsi que les voies et moyens de les renforcer encore davantage. Les deux Présidents avaient également procédé à un large échange de vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la crise en Libye et la situation dans la région du Sahel sur lesquelles une convergence totale de vues s’est dégagée et une détermination à développer la coopération bilatérale stratégique, consolidée par la signature de plusieurs accords bilatéraux. S’exprimant à l’occasion, le Président Tebboune avait déclaré que «ce que retient la mémoire algérienne de l’Italie, pays ami, est très positif, que ce soit avant ou durant la Guerre de libération nationale, à l’indépendance ou à ce jour», ajoutant «nos relations avec l’Italie, pays ami, ont toujours été au beau fixe». Au plan bilatéral, le Président Tebboune avait fait état d’une «convergence totale» entre les deux pays sur les questions d’intérêt commun, qu’il s’agisse de la situation au Maghreb arabe ou en Méditerranée, ainsi que dans le domaine de la coopération bilatérale en matière énergétique. Mettant en avant «l’amitié solide et ancienne entre l’Algérie et l’Italie», le président de la République a souligné sa détermination à «préserver cette amitié par tous les moyens, outre la coopération énergétique». La coopération énergétique entre les deux pays «va de soi», car les relations de l’Algérie avec ses amis sont essentiellement fondées sur «la confiance et une seule parole qui ne change pas». Le chef de l’Etat, qui avait relevé l’existence d’un «lien organique» entre les deux pays dans le domaine énergétique, a fait part de l’éventualité de développer cette coopération en menant une exploration commune entre les sociétés Sonatrach et ENI. «Tout surplus dans la production devant être orienté, en fonction de la demande, vers l’Italie, pays ami qui pourra devenir distributeur pour l’Europe», a-t-il dit. Et d’ajouter qu’une proposition de réalisation d’un câble sous-marin entre l’Algérie et l’Italie a été faite, via lequel l’approvisionnement en énergie électrique sera destiné vers l‘Italie et pourra même s’étendre vers une partie de l’Europe. Concernant les énergies renouvelables, le chef de l’Etat a annoncé le lancement par les deux pays de la production de panneaux solaires dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès et d’autres produits par deux sociétés algérienne et italienne. Faisant part «d’une volonté commune des deux pays de produire de l’hydrogène vert et l’exporter vers l’Italie», le Président Tebboune a indiqué que «les perspectives sont ouvertes pour les start-up algériennes qui peuvent bénéficier de l’expérience italienne et collaborer avec leurs homologues italiennes dans le domaine de l’industrie».  Le Président Tebboune avait également exprimé le souhait de lancer avec «l’Italie, pays ami» une coopération dans le domaine de la construction navale civile ou militaire. Le président de la République avait assuré, dans ce sens, de l’existence de perspectives ouvertes avec l’Italie sans «aucune barrière», avec l’engagement de l’Algérie à «entretenir l’amitié qui lie les deux pays par tous les moyens». Pour sa part, le président italien, Sergio Mattarella, avait affirmé que l’Italie œuvrait dans le cadre de l’Union européenne (UE), à intensifier la coopération entre les Etats de l’Union et l’Algérie, «un partenaire stratégique à tous les niveaux». Il avait relevé que l’Algérie qu’il avait visitée en novembre dernier, est «un partenaire stratégique pour l’Italie, notamment en matière d’énergie, mais aussi dans d’autres domaines». M. Mattarella avait également évoqué la coopération économique et commerciale importante entre les deux pays dans plusieurs secteurs et qui va au-delà du secteur énergétique, et qu’il souhaite renforcer davantage, qualifiant le marché algérien de très important aux yeux de l’Italie.  A l’issue des entretiens entre les deux parties en présence des ministres des deux pays, plusieurs protocoles et mémorandums d’entente de coopération ont été signés. Outre le mémorandum d’entente signé entre les groupes SONATRACH et ENI pour développer les projets du gaz et de l’hydrogène vert, la cérémonie de signature a concerné les secteurs des PME, du tourisme, de la culture et des domaines de lutte contre la corruption et le terrorisme. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’Algérie et l’Italie développent une coopération qualifiée d’excellente par les deux parties et dont les résultats sont jugés encourageants. A cet égard, l’Italie considère l’expérience algérienne dans ce domaine comme étant «précieuse», en ce qu’elle implique une «approche multidimensionnelle» qui prend en compte différents aspects, celui de la lutte mais aussi la prévention à travers une stratégie visant l’affaiblissement de la menace, en particulier le radicalisme religieux. Pour ce qui est de la situation dans le Bassin méditerranéen, marquée par le phénomène de l’immigration clandestine, l’Italie et l’Algérie ont toujours réaffirmé leur volonté de renforcer leur collaboration pour faire face à ce fléau. Concernant la situation en Libye, les deux pays sont engagés à poursuivre et approfondir leur concertation, sachant que l’Algérie a toujours soutenu une solution politique et inclusive pour la crise libyenne.

T. Benslimane