Elle sera présentée par le Premier ministre et comportera plusieurs volets: La Déclaration de politique générale du gouvernement bientôt devant le Parlement

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La Déclaration de politique générale du gouvernement sera présentée, selon des sources concordantes, durant la première quinzaine du mois d’octobre prochain, devant les députés de l’Assemblée nationale populaire (APN) pour débat avant d’être soumise aux membres de la chambre haute du Parlement. 

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, aura donc l’opportunité de faire le bilan d’une année de l’action de son équipe gouvernementale et donnera les perspectives pour l’avenir, notamment en ce qui concerne les tendances macro-économiques.  Lors de ses déclarations précédentes, le Premier ministre avait affirmé que l’action gouvernementale s’était appuyée sur le dialogue et la concertation avec l’ensemble des acteurs économiques et des partenaires sociaux en vue de garantir le succès du processus d’édification de l’Algérie nouvelle. Il avait relevé que cette démarche a été menée dans le cadre d’un processus participatif ciblant la réussite du processus d’édification de l’Algérie nouvelle à travers une vision claire des grandes réformes dont le succès demeure tributaire de la mobilisation de toutes les forces vives du pays.

«En dépit de la situation difficile qu’a traversée le pays en raison des répercussions de l’environnement économique et géopolitique à l’échelle internationale, la détermination du gouvernement à honorer ses engagements pour la mise en œuvre de son plan d’action puisé des 54 engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas été ébranlée», a-t-il assuré, ajoutant que «ces conditions difficiles n’ont également pas réussi à ébranler la détermination de l’Etat à préserver son caractère social qualifié par le président de la République de doctrine ancrée». Pour ce qui est de la consolidation de l’Etat de droit et de la rénovation de la gouvernance, le gouvernement s’est attelé à parachever le processus d’édification institutionnelle prévu par la Constitution, avec la mise en place des institutions de contrôle et des organes consultatifs, à l’instar de la Cour constitutionnelle, la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, l’Observatoire national de la société civile, le Conseil supérieur de la jeunesse et l’Académie algérienne des sciences et des technologies. Il s’est penché également à moderniser la justice, renforcer son indépendance et améliorer la qualité du service, à travers notamment la promulgation de la loi organique relative au Conseil supérieur de la magistrature ainsi qu’à moderniser et améliorer la performance de l’administration publique, faciliter et simplifier les procédures administratives et intensifier la numérisation, en vue d’assurer un service public performant et de qualité. Au titre de la relance économique, les principales mesures prises ont consisté dans le renforcement des leviers de croissance, le développement des secteurs stratégiques porteurs de croissance, la valorisation de la production nationale, le développement des infrastructures d’appui, le renforcement de l’économie de la connaissance et l’accélération de la transition numérique. A cet égard, le gouvernement s’est attaché à moderniser le système bancaire et financier via la révision prochaine de la loi sur la monnaie et le crédit, l’amélioration du climat des affaires, notamment par la promulgation de la loi relative à l’investissement, la promotion de l’entreprenariat et la création d’une nouvelle forme juridique pour les startups et l’assainissement du foncier industriel. Concernant le volet relatif au renforcement du capital humain et l’amélioration de la protection sociale, le document précise que les principales mesures prises ont consisté à renforcer les secteurs de la santé, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, à améliorer le cadre de vie du citoyen et à consolider la politique sociale à l’effet d’assurer plus d’efficacité et d’équité. Le gouvernement a mobilisé les moyens matériels et humains nécessaires à l’amélioration de la qualité des services publics et l’élargissement de leur couverture territoriale, notamment à travers le renforcement de la mobilité et le développement des infrastructures dans le respect de l’environnement et du développement durable. Une attention particulière a été accordée à l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen et à la consolidation des systèmes de sécurité sociale et de retraite, à travers notamment la revalorisation des salaires et des pensions de retraite, l’institution de l’allocation chômage et d’autres mesures visant à stabiliser les prix. Sur un autre volet, le gouvernement a fait état de l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement et la refonte du cadre juridique de l’investissement. Il a évoqué notamment la mise en place d’un comité national chargé du suivi des projets d’investissement bloqués. Les actions du gouvernement pour la modernisation du système bancaire et financier a connu une cadence accélérée et ces actions visent principalement la consolidation d’un secteur bancaire et financier performant, moderne et accessible, susceptible d’apporter une contribution effective au développement de l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le Président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connaît l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur.

Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde.

L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main-d’œuvre. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le Sud du pays et les Hauts-Plateaux. Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique. Ce conseil est chargé de statuer sur les stratégies à suivre dans les domaines de la sécurité énergétique du pays à travers, notamment la préservation, le renouvellement et le développement des réserves nationales en hydrocarbures, et le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des plans à long terme pour le développement des infrastructures de production, de transport, d’approvisionnement, de stockage et de distribution des produits énergétiques. Il est appelé aussi à suivre l’introduction et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, la transition énergétique vers un nouveau modèle national de production et de consommation d’énergie en fonction des ressources énergétiques et minières nationales et à suivre les engagements extérieurs et des objectifs stratégiques à long terme du pays. Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs.

T. Benslimane