Prenant part à un atelier organisé à cette occasion, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a fait le point sur l’état de prise en charge des élèves à besoins spécifiques. Prenant la parole, la ministre relève que beaucoup de progrès est à constater en matière de prise en charge des élèves en situation de handicap en milieu scolaire, mais que toutefois, des contraintes persistaient. Des contraintes qui ne sont pas uniquement d’ordre «matériel ou d’encadrement». Il s’agit, selon Nouria Benghebrit, des «mentalités». «Il est bien malheureux de dire, que même aujourd’hui, il existe des personnes qui considèrent davantage le handicap comme une déficience, une maladie que comme une différence», dira la ministre à ce propos. Un souci qui n’a pas lieu de persister. Pour ce faire, la ministre évoquera en premier lieu, l’organisation de cet atelier en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. L’objectif de ce rendez-vous, outre de faire le point sur la situation, est de permettre d’identifier de manière «concrète» où se situent les difficultés et les blocages. La ministre de l’Education évoquera par la suite le lancement d’un programme de formation sur la pédagogie inclusive comprenant trois cycles, au profit des inspecteurs. L’objectif étant de prendre en charge ces enfants. Elle fera par ailleurs, remarquer que le nombre d’élèves à besoins spécifiques pris en charge dans des établissements scolaires a été «multiplié par sept». Il est passé de «3375 pour l’année scolaire 2014/2015 à 23 722 pour 2016/2017». Le nombre d’enfants atteints d’autisme et d’handicap mental léger, pris en charge est à lui seul estimé à «15 406, dont 13 025 en classes ordinaires». La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem s’est, pour sa part exprimée au sujet des actions menées par son département et des contraintes rencontrées. Elle indiquera donc avoir fait part au Premier ministre, des ces problèmes rencontrés pour que l’on puisse trouver des solutions idoines. Il s’agit, selon la ministre de la Solidarité, de l’encadrement des éducateurs spécifiques. «30% des éducateurs et encadreurs», informe-t-elle, sont des contractuels. A noter que les travaux de l’Atelier sur la prise en charge des enfants en situation de handicap en milieu scolaire, qui se poursuivent à huit clos, devront être sanctionnés par des recommandations.
