Les capacités de production de l’électricité en Algérie passeront à 33.000 MW en 2022, contre 21.000 MW actuellement, a indiqué hier à Alger le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.
« Nous pouvons être fiers d’avoir multiplié par quatre les capacités de production de l’électricité qui s’établissent aujourd’hui à près de 21.000 MW, contre seulement 6.000 MW en 1999 et nous irons encore plus loin car nous comptons mettre en service d’autres projets pour atteindre les 33.000 MW en 2022 », a souligné M. Guitouni dans une allocution, lue en son nom par le chef de cabinet du ministère, Zoubir Djouabri, lors de la Conférence algérienne des grands réseaux électriques organisé par l’Association des réseaux électriques à haute tension en Algérie (Arelec). Ces investissements permettent de répondre à la croissance continue de la consommation nationale, souligne le ministre. Toutefois, une partie de ces capacités sera destinée à l’exportation, a affirmé le P-dg du groupe, Mohamed Arkab, dans une déclaration à la presse en marge de la conférence. Selon lui, le renforcement actuellement du réseau national haute tension et très haute tension, permettra de vendre de l’électricité algérienne à l’étranger. « Nous organisons notre marché local pour améliorer notre réseau, afin qu’il soit capable de transposter de l’électricité sur de longues distances vers des marchés extérieurs, européens en particulier », a-t-il déclaré. Concernant le programme national des énergies renouvelables, M. Arkab a fait savoir que Sonelgaz avait formé plus de 300 ingénieurs spécialisés dans ce domaine afin de se préparer à la mise en úuvre de ce programme qui prévoit l’installation de 22.000 MW de sources renouvelables d’ici 2030. A noter que 400 MW en solaire et éolien ont été réalisés par le groupe Sonelgaz et sont déjà connectés au réseau national. Un appel d’offres national avait été lancé en novembre dernier pour la réalisation de plusieurs centrales électriques solaires photovoltaïques, dont la capacité totale est de 150 MW. Cette puissance sera augmentée de 50 MW par le programme d’hybridation de toutes les centrales diesel de Sonelgaz et qui alimentent actuellement les réseaux isolés du grand Sud de l’Algérie. De son côté, Sonatrach a engagé un ambitieux programme de solarisation d’une capacité de 1.300 MW couvrant 80% des besoins de ses sites pétroliers.
Moussa .O