Elections FAF: Belmadi, le facteur déterminant

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Sans le vouloir vraiment, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, est impliqué directement dans les prochaines élections de la FAF. Il ne pourra pas y échapper.

Comme on l’a déjà évoqué précédemment dans ces mêmes colonnes, son avis sera pris en considération. Personne, en effet, ne veut le mettre à dos ou le contrarier sous peine d’attirer le courroux de tout un peuple. Belmadi nie vouloir profiter de sa position privilégiée pour orienter ou influencer la prochaine élection, mais il fixe néanmoins ses conditions. «Je crois en l’éternelle progression. Je suis exigeant avec moi-même dans la progression mais aussi avec mes partenaires y compris à la Fédération. On se doit d’être exigeants car on est au service d’un pays, on doit donner encore plus. C’est le travail de tous, tout le monde a sa part d’importance et son apport, c’est un projet national où tout le monde doit tirer dans le même sens», a-t-il déclaré, vendredi sur les ondes de la Radio nationale, dans des propos rapportés par l’APS, avant de confier ses craintes et ses appréhensions par rapport au prochain locataire de Dely Brahim. «Je ne veux pas que demain les choses tournent au vinaigre, avoir des freins ici et là et de se retrouver en difficulté». Des propos qui éliminent de facto, l’un des sérieux prétendants au poste de président de la FAF, en l’occurrence Antar Yahia, avec lequel le courant ne passe pas. Les deux ex-coéquipiers en sélection ne s’entendent pas du tout. C’est la raison pour laquelle l’actuel directeur technique de l’USMA n’a aucune chance de passer aux élections. D’ailleurs, l’on ne croit pas qu’il va se présenter aux élections. Belmadi a confirmé par ailleurs sa rencontre avec les hautes autorités du pays. « Au cours de la discussion qu’on a pu avoir avec les autorités, croyez-moi que je suis tout à fait resté à ma place, je sais où sont mes prérogatives, je ne dépasse pas les limites. Quand on a fait appel à moi pour discuter du football et de l’équipe nationale, je n’ai pas le choix que d’aller pour en parler. On me pose des questions, je réponds, sinon je n’ai jamais demandé de rencontrer qui que ce soit. Par respect, j’y vais», précise le coach national. Mais si on a fait appel à lui, c’est justement pour l’associer dans le choix du président de la FAF et connaître sa préférence. Même s’il aurait aimé poursuivre sa collaboration avec Zetchi, le sélectionneur des Verts accepte, contraint et forcé de travailler avec une nouvelle équipe dirigeante. À condition toutefois, que les futurs «élus» ne lui mettent pas les bâtons dans les roues et coopèrent pleinement avec lui. Belmadi obtiendra vraisemblablement ce qu’il désire, car jamais un sélectionneur n’a été dans une position aussi forte. Tout le monde a intérêt à être au service de l’équipe nationale et par ricochet au service de son entraîneur. Du moins tant que les résultats sont là. Il reste à présent à trouver la bonne personne pour la propulser à la tête de la Fédération. Tous les candidats déclarés jusqu’à présent ne semblent pas faire l’affaire. Le futur «élu» sortira de la boîte au moment opportun. ça ne saurait tarder…

Ali Nezlioui