Education nationale: La réforme du système éducatif est encore à l’ordre du jour

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

La réunion de consultation portant sur le changement de la période de déroulement du baccalauréat a finalement tranché. Prévues initialement pour le 3 juin, les épreuves du baccalauréat vont finalement se dérouler du 19 au 24 juin, après un vote massif des partenaires sociaux.

S’ exprimant, dans la matinée d’hier, à l’émission L’Invité de la rédaction de la Radio chaine III, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit a affirmé que cette décision a été encouragée par la situation que vit le secteur ainsi qu’aux sollicitations des élèves, de leurs parents. Se déclarant optimiste, la ministre informe que cette décision devra toutefois être soumise, cette semaine, au gouvernement qui devra trancher de façon définitive. Elle confiera par ailleurs que toutes les conditions ont été prises afin d’assurer le bon déroulement de cette épreuve. Elle rappelle que la préparation du baccalauréat débute, dès que l’année se termine. Ce qui fait que le département a amplement le temps de faire le bilan et de mettre en place toutes les commissions, et partant élaborer les sujets des épreuves. Pour ce qui est du plan pédagogique, Benghabrit confie que du travail a été également effectué par son département ministériel, en collaboration avec l’inspection générale de la pédagogie, en vue de rattraper le retard accusé dans la scolarité en raison de la grève illimitée engagée par le syndicat, Cnapeste, ainsi que pour l’adaptation des emplois du temps. Même si cette grève s’est limitée à trois wilayas distinctes, à savoir Blida, Béjaïa et Boumerdès, avant d’atteindre faiblement d’autres régions, les répercussions ont été de taille, allant jusqu’à une infinie interruption des cours. Pour parer à ce fait, la ministre rappellera les mesures engagées. Elle citera entre autres le recrutement d’enseignants contractuels pour assurer la continuité de l’apprentissage. Comme autre mesure, la ministre évoquera la formation des enseignants qui permet à la fois améliorer ses performances pédagogiques, mais aussi de se parer aux situations de crises. Ce travail, explique la ministre, qui «est mené par des spécialistes en la matière», a donné lieu à des résultats satisfaisants. Rappelons à ce propos, qu’un bon nombre d’élève et de leurs parents avaient émis des réticences quant à l’aptitude des contractuels à prodiguer un enseignement de qualité. A ce propos, la première responsable du secteur a informé que «ces nouvelles recrues» bénéficient d’un accompagnement des inspecteurs et du soutien de leurs collègues. «Malgré tout ce que l’on peut dire, il y a une solidarité entre les enseignants», afin d’assurer la continuité des cours, dans des «conditions honorables», dira la ministre. D’ailleurs elle rappellera, que le rôle de l’Etat, à travers le ministère de l’Education, est d’assurer «l’effectivité d’un article de la Constitution», qu’est «la continuité de l’apprentissage». Pour clore ce volet, la ministre confirme que son département dispose des moyens appropriés pour se parer aux situations gravissimes.

L’objectif de réforme est-il atteint ?

Le round de dialogue et de concertation, entamé par le ministère de l’Education nationale avec Cnapeste s’est conclu sans que les deux parties ne signent le fameux Procès-verbal final. S’exprimant à ce propos, Benghabrit a estimé que le seul point sur lequel son département, et ce syndicat, qui n’est pas un partenaire social, s’étaient entendus, c’est d’aller vers une école de qualité en améliorant entre autres la qualité de l’enseignement prodigué. La ministre confie toutefois, qu’un saut qualitatif a été atteint dernièrement, grâce aux engagements de l’association nationale et la fédération des parents d’élèves, qui de tout temps avaient engagé «un dialogue» avec les enseignants, les syndicalistes. Cependant, elle déplore le recours aux mouvements de grèves qui a en effet ralenti le processus de réforme. La ministre informera à ce propos que le processus est encore à l’ordre du jour. «Nous avons aujourd’hui tous les éléments nécessaires», pour atteindre cet objectif, conclura la ministre.