Le ministre des Finances, Laaziz Faid a affirmé, mardi à Alger, que le taux d’inflation en Algérie était en baisse depuis le mois de mai dernier, attribuant cela aux mesures prises par le Gouvernement pour augmenter les capacités de l’offre des produits alimentaires et la régulation des prix.
Répondant aux interrogations des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances rectificative pour l’exercice 2023, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Faid a indiqué que « depuis le mois de mai dernier, l’indice des prix à la consommation enregistre une baisse mensuelle consécutive ». Il a souligné que la révision à la baisse du taux des droits douaniers (à l’instar de la réduction de 30% à 5%, sur les viandes bovines et ovines importées), ainsi que le contrôle des prix et la lutte contre la spéculation, permettront d’atténuer l’inflation au cours des mois restants de l’année en cours. Selon les prévisions du gouvernement, le taux d’inflation pour cette année devrait reculer à 7,5 %, des prévisions qui « prennent en compte la composition du panier de consommation algérien composé de plusieurs produits et services subventionnés, ainsi que les effets escomptés des mesures prises par le Gouvernement, notamment celles visant à augmenter la capacité de l’offre des produits alimentaires et agricoles, et à réguler et soutenir les prix des produits de base », selon les explications de M. Faid. Dans le même sillage, M. Faid a révélé que les chiffres figurant dans la loi de finances rectificative pour l’exercice 2023 ont été établis sur la base de l’année de référence 1989, mais qu' »à partir de la loi de finances 2024, les indicateurs économiques seront actualisés sur la base de l’année de référence 2001″. Répondant aux préoccupations concernant la révision de la politique de subvention, le ministre a rappelé que « le dossier de la suppression des subventions est sur la table du gouvernement », ajoutant que l’article 187 de la loi de finances de 2020 prévoyait la révision de la politique de subvention en s’orientant vers les aides ciblées. « Le Gouvernement, représenté par les services du ministère des Finances, travaille sur ce dossier complexe et sensible, étroitement lié à la numérisation du secteur, car nous ne saurons avancer dans cette optique sans la réalisation de la transition numérique », a-t- il ajouté.M. Faid a, en outre, fait savoir que le ministère des Finances sera doté, le 15 décembre 2023, d’un « Data Center », et « à partir de cette phase nous entamerons le parachèvement de cette opération », a-t-il dit. Concernant les projets relevant des secteurs des Ressources en eau, de la Santé et de l’Education nationale, le ministre a affirmé qu’ils « ne sont pas concernés par les mesures de dégel des projets, soulignant, dans ce cadre, le dégel des opérations d’investissement dans les différents secteurs après « l’amélioration du volet financier ». A ce propos, il a rappelé le dégel de 788 opérations, avec autorisation d’engagement (AE) de 1.272 milliards de DA. S’agissant des projets non encore lancés, le ministre a indiqué que l’assainissement de la nomenclature de l’investissement public, entamé par son département ministériel, a permis le recensement de 6.969 opérations dont « les restes à réaliser (RAR) » sont estimés à 1.331 milliards de DA. M. Faid a fait savoir, par ailleurs, que le transfert des projets aux wilayas nouvellement créées a atteint 95%. Sur la révision des salaires et des primes des élus locaux, le ministre a précisé que le dossier se trouve actuellement au niveau des services du ministère des Finances, et qu' »une révision de ce projet aura lieu dans les semaines à venir ».
Moussa O