Écart croissant entre la cotation du dinar officiel et du marché noir: Inflation et urgence de la réforme du fondement de l’éco-système, le système financier

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Les dépenses budgétaires prévues pour 2025 s’élèvent à 16 794,61 milliards de dinars, soit 125,34 milliards de dollars, une hausse de 9,9 % par rapport à 2024. Les recettes budgétaires sont quant à elles estimées à 8 523,06 milliards de DA (63,60 milliards de dollars), en augmentation de 3,5 % par rapport à 2024, principalement grâce à une hausse de 9 % des recettes fiscales. 

Par conséquent, le déficit budgétaire devrait s’accentuer, passant de 7 039,66 milliards DA (19,8 % du PIB) en 2024 à 8 271,55 milliards DA (21,8 % du PIB) en 2025, soit 61,72 milliards de dollars au taux de change de 134 dinars pour un dollar. Pour l‘Algérie, pour assurer son équilibre budgétaire un cours du baril de plus e 140 dollars pour la loi de finances 2023, plus de 150 pour celle de 2024/2025  contre 110 pour celles de 2021/2022 ,le prix fiscal et le prix du marché contenu dans les lois de finances 2023/2024 de 60/70 dollars étant simplement un artifice comptable. Cette dépréciation du dinar officiel permet d’augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens, montant accentué par la taxe douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité

4.-Les axes directeurs  pour l’amélioration de la cotation du dinar de profondes réformes structurelles

 L’Algérie a  peu de banques accompagnant les véritables investisseurs, le président de la  république Abdelmadjid Tebboune ayant parlé de guichets administratifs,  et encore moins de véritables bourse des valeurs, la bourse d’Alger, non reliée aux réseaux internationaux, créée  en 1996 devant être dynamisée. Les banques publiques avec  la BEA banque qui est florissante que grâce à Sonatrach  accaparant plus de 85% des crédits octroyés, les banques privées malgré leur nombre étant marginales, L’analyse du système financier algérien ne peut être comprise sans aborder la rente des hydrocarbures qui a procuré 60 milliards de dollars de recettes en 2022, 50 en 2023 et avec nos prévisions  de 44/46 milliards de dollars en 2024 ,98% des recettes en devise sen incluant les dérivées d’hydrocarbures. Inclus à 67% dans la rubrique hors hydrocarbures  . Tout est irrigué par la rente des hydrocarbures donnant ainsi des taux de croissance, de chômage et d’inflation fictifs  Aussi, plusieurs questions se posent concernant le système financier algérien, la  majorité des entreprises, que ce soit pour leur investissement ou leur exploitation courante, étant  entièrement dépendantes de la «monnaie hydrocarbures » ( études réalisée sous la  direction du professeur Abderrahmane Mebtoul pour l’Institut Français des Relations Internationale  IFRI Paris décembre 2013 et actualisé pour le cas algérien dans la revue stratégie IMDEP Ministère  de la défense nationale  MDN Algérie octobre 2019). Car , la vraie richesse ne peut apparaître que dans le cadre de la transformation du stock de monnaie en stock de capital, et là est toute la problématique du développement.  On peut considérer que les conduits d’irrigation, les banques commerciales et d’investissement, opèrent non plus à partir d’une épargne puisée du marché, éventuellement un reliquat du travail, mais par les avances récurrentes (tirage: réescompte) auprès de la Banque d’Algérie pour les entreprises publiques qui sont ensuite refinancées par le Trésor public  en la forme d’assainissement, rachat des engagements financiers des EPE auprès de la Banque d’Algérie.. La richesse nationale créée puise sa source dans la relation du triptyque: stock physique (stock ressources naturelles d’hydrocarbures)-stock monétaire (transformation: richesse monétaire) – répartition (modalités et mécanismes de répartition: investissement-consommation-fonds de régulation). La société des hydrocarbures ne créait pas de richesses ou du moins très peu, elle transforme un stock physique en stock monétaire (champ de l’entreprise) ou contribue à avoir des réserves de change produit de la rente et non du travail comme en Chine.

L’allocation de 750 euros  par an pour une  personne adulte relativement faible au vu de l’inflation au niveau mondial,    aura un impact limité sur  la valeur du dinar algérien sur le marché noir. Si  l’on prend une fourchette entre 3 et 5 millions  de personnes concernés, cela aura un impact annuel sur les réserves de change entre 2,25  et  3,75 milliards d’euros.  Sa cotation   future  reflétant   la véritable situation économique du pays,   dépendra  de l’offre et de la demande  et  fondamentalement du niveau de la production et de la productivité hors rente.. La Banque d’Algérie envisage la numérisation des paiements et l’adoption du dinar numérique algérien, bien qu’il ne faille pas le confondre avec les crypto-monnaies, non régulées. Par ailleurs, les bureaux de change agréés depuis 1995 n’ont jamais été opérationnels, et leur mise en place dépendra d’une stabilisation juridique et monétaire, ainsi que de la maîtrise du processus inflationniste et  essentiel de mettre en place des réformes structurelles pour améliorer la gouvernance économique, afin de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens et éviter une nouvelle dépréciation du dinar.

En conclusion, .l’amélioration de la cotation du dinar , la  lutte contre l’inflation et  le chômage, les maladies apparentes du corps social,  suppose un accroissement de la  production et de la  productivité  interne, la véritable richesse d’une Nation repisant sur des entreprises compétitives    dont le support est la  valeur travail  et  non sur une rente éphémère, comme nous l’ont appris les classiques de l’économie. Pour l’Algérie  il faut un taux de croissance, selon les institutions internationales de 8/9% sur plusieurs années pour absorber un flux de demande d’emplois par an entre 350.000/400.000 qui s’ajoute au taux de chômage actuel. Le   cadre macro financier réactivent stabilisé  est actuellement fonction essentiellement  des recettes des hydrocarbures  qui sont passées de 60 milliards de dollars , en 2022,   à 50 en 2023 et devrait se situer  entre 43/45 milliards de dollars en 2024.   Les réserves de change ont  clôturé -hors or-173 tonnes-, à près de 70 milliards de dollars  fin 2023, la  dette extérieure relativement faible  , 1,6% du PIB  mais avec une accélération selon le FMI  de la dette publique brute intérieur  qui  a  été  de 55,1% en 2023,avec des prévisions de  58,8% en 2024  et 63,9% en 2025 .  La lutte contre l’inflation suppose  une croissance forte  en libérant les initiatives des managers  publics et privés  et  devant  mettre fin  au blocage de l’écosystème dont  la gestion administrative qui enfante un pouvoir bureaucratique  central et local sclérosant , la vocation de tout Etat  étant d’être régulateur et non gestionnaire.Pour terminer je  voudrai avant  attirer l’attention des pouvoirs publics algériens  sur l’urgence d’informations statistiques  crédibles  assistant  à intervalles réguliers à des déclarations  contradictoires  de certains responsables  renvoyant à l’urgence de la refonte de l’ONS  l’organe officiel de la statistique  qui devrait être relativement indépendant  et non du ministre des finances, étant juge et partie  ou par  exemple le calcul de la sphère informelle et  du PIB  et  l’indice des prix à la consommation qui devrait  être réactualisé périodiquement, le besoin étant historiquement  daté .Je recommande à nos médias d’éviter  de s’adonner  aux louanges , contre productif pour le pouvoir lui-même car  n’ayant aucun impact ni au niveau national  donc facteur de mobilisation de la population, et encore moins ni au niveau international , devant donc  revoir profondément le système d’information d’une manière générale.C’est qu’à  tort ou à raison, ne croyant plus sont  les canaux officiels  ,la majorité des algériens  se branchent sur les sites externes  ou certains réseaux subversifs  menacent la sécurité nationale car un des facteurs du pouvoir mondial , c’est le nouveau système d’information dont les impacts  futurs positifs maitrisés et négatifs subis de l’intelligence artificielle.  Par ailleurs mes tournées internationales m’on  fait découvrir malheureusement le manque de réseaux crédibles car en ce XXI eme  siècle ce sont les réseaux qui sont les supports des Etats tant sur le plan miliaire, diplomatique,  qu’économique, et non les relations personnalisées entre responsables étatiques,   à l’instar des pays comme les USA, la Chine, la Russie , l’Inde ou les pays membres de l’union européenne et de certains pays émergents afin de donner une image positive de l’Algérie, les anciens réseaux bureaucratiques  n’ayant plus aucun impacts. 

Suite et fin

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