Des citoyens ont décidé de boycotter la récente campagne de vaccination et ce, suite aux décès de deux nourrissons vaccinés dans une clinique à Rouiba, au mois de décembre dernier. A titre préventif, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a décidé du retrait de la boite du vaccin utilisé et la suspension de la campagne jusqu’à ce que l’enquête détermine les réelles causes du décès. Même si les premiers résultats de l’enquête ont prouvé que la mort des deux bébés n’a pas de relation directe avec l’administration du vaccin, les citoyens ont préfé- ré s’en passer prétextant une qualité douteuse de vaccins, Smaïl Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé qui s’exprimait, hier, sur les ondes de la Chaine III de la Radio Algérienne a tenu donc à apaiser l’opinion publique quant à la qualité des vaccins utilisés lors de la récente campagne. «Les vaccins utilisés lors de la campagne de vaccination contre la rubéole et la rougeole, qui s’est déroulée entre le 6 et le 15 mars en cours, répondent aux normes universelles», at-il affirmé. «L’Algérie importe des vaccins qui sont homologués par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et qui répondent aux exigences technico-réglementaires mises en place par le ministère de la Santé», a-t-il déclaré. Il ajoute qu’il «existe cinq ou six producteurs mondiaux de vaccins reconnus et c’est auprès de ces fournisseurs que l’Algérie importe ces vaccins». Pour cause de réticences de certains parents d’élèves, le responsable informe que «la campagne de vaccination lancée au niveau des établissements scolaires n’a pas atteint les objectifs prévus». Il relèvera que seulement «1,5 million d’enfants ont été vaccinés sur les 6,5 millions programmés». «Nous avons constaté des frayeurs, des psychoses, des inquiétudes et des angoisses chez les enfants à cause des rumeurs infondées» de plus de l’«exigence d’une attestation signée par les parents pour vacciner leurs enfants». Selon le responsable, en «aucun cas les services de santé n’ont demandé un quelconque document à signer par les parents dans les programmes de santé publique, y compris les campagnes de vaccination. Cela n’a jamais été et cela ne sera jamais une pratique de santé publique». Même si la campagne de vaccination contre la rubéole et la rougeole n’a pas atteint ses objectifs, Smaïl Mesbah informe qu’elle devra se poursuivre à la prochaine rentrée scolaire au niveau des structures de santé dans le cadre du dispositif de rattrapage et, selon un calendrier précis. «La vaccination doit se poursuivre, car c’est le seul élément qui permettra à l’Algérie de faire face et d’éliminer les maladies graves et mortelles», a-t-il expliqué.
