Droits des femmes et crise humanitaire en Palestine: L’ONU et les ONG alertent sur de nouvelles menaces

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Les droits des femmes font face à de nouvelles menaces à l’échelle mondiale, notamment à travers l’essor des algorithmes véhiculant des stéréotypes sexistes, créant ainsi des inégalités persistantes dans les espaces numériques.

C’est ce qu’a souligné le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans un message diffusé à la veille de la Journée internationale des femmes, célébrée chaque 8 mars. « Bafoués ou restreints, les droits humains des femmes sont menacés », a déclaré M. Guterres, soulignant que les violences, la discrimination et les inégalités économiques continuent d’entraver leur émancipation. Il a mis en garde contre les dangers d’une généralisation de la misogynie dans le monde numérique et appelé à des actions concrètes pour garantir une égalité réelle. La Journée internationale des femmes de cette année coïncide avec le 30e anniversaire de la conférence historique de Pékin, qui avait marqué un tournant majeur dans la reconnaissance des droits des femmes. Guterres a insisté sur la nécessité d’investir dans l’égalité et d’assurer l’accès des femmes à des emplois décents, de renforcer les lois contre les violences de genre et de garantir leur pleine participation aux décisions politiques et économiques.

Des ONG françaises réclament l’entrée immédiate de l’aide humanitaire à Ghaza

Dans un autre registre, la situation humanitaire à Ghaza continue de susciter une inquiétude croissante. La plateforme des ONG françaises pour la Palestine a exhorté la France à exiger de l’entité sioniste la levée immédiate des restrictions sur l’aide humanitaire destinée à la bande de Ghaza. Dans un communiqué, la coalition d’ONG a dénoncé le blocus imposé par l’occupation, affirmant que celui-ci met en péril la vie de deux millions de Palestiniens qui dépendent entièrement de l’aide pour leur survie. La plateforme rappelle que les Conventions de Genève de 1949 imposent aux parties en conflit de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils. De plus, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné en janvier 2024 à l’entité sioniste d’autoriser cette aide, dans le cadre de la procédure engagée par l’Afrique du Sud pour crime de génocide. Un rapport de l’ONU révèle qu’environ 292 000 habitations et 65 % des routes de Ghaza ont été détruites, tandis que 95 % des hôpitaux ne sont plus opérationnels. En outre, 70 % des terres cultivables ont été ravagées, plongeant la population dans une crise alimentaire dramatique.

L’OLP dénonce les crimes de guerre et la famine imposée à Ghaza

L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a publié son rapport annuel sur les violations des droits humains commises par l’occupation sioniste en 2024. Ce document met en évidence les attaques ciblées contre les civils, les infrastructures et les services essentiels, causant une catastrophe humanitaire sans précédent. Le rapport de 17 pages souligne notamment l’utilisation d’armes interdites telles que les bombes à sous-munitions et les grenades à retardement, ainsi que le recours à la famine comme méthode de guerre. Il documente également les déplacements forcés de plus de deux millions de Palestiniens et l’effondrement du système de santé. D’un point de vue juridique, l’OLP insiste sur la violation des Conventions de Genève et du droit international humanitaire. Le rapport plaide pour une intervention immédiate de la communauté internationale afin de faire cesser les agressions et d’exiger des comptes aux responsables des crimes commis contre le peuple palestinien.

Al-Aqsa : 90 000 Palestiniens réunis malgré les restrictions

Malgré les restrictions imposées par l’occupation sioniste, environ 90 000 fidèles palestiniens ont accompli la première prière du vendredi du mois de Ramadhan à la mosquée Al-Aqsa. C’est ce qu’a indiqué le département des Waqfs islamiques d’El Qods occupée, précisant que de nombreux fidèles ont été empêchés d’accéder au site sacré. Les forces d’occupation ont déployé un dispositif sécuritaire massif, multipliant les contrôles d’identité et limitant l’accès aux Palestiniens en provenance de Cisjordanie. Depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie le 7 octobre 2023, les autorités israéliennes ont systématiquement fermé les points de contrôle autour d’El Qods-Est. Le ministère des Affaires étrangères de la Palestine a appelé la communauté internationale à intervenir pour garantir aux Palestiniens leur droit fondamental de prier à Al-Aqsa et de circuler librement dans leur propre territoire. Un appel qui résonne dans un contexte de tensions accrues et de violations continues des droits des Palestiniens.

L’agression sioniste contre Tulkarem se poursuit pour le 40e jour consécutif

L’agression sioniste contre la ville de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée, se poursuit pour le 40e jour consécutif, entrainant des démolitions de maisons et des déplacements massifs de Palestiniens. Les forces d’occupation sioniste ont déployé des renforts supplémentaires vers la ville et son camp de réfugiés vendredi matin, tirant des coups de feu et des grenades assourdissantes par intermittence, selon des médias. Dans le camp de réfugiés de Tulkarem, les forces d’occupation sionistes ont maintenu leur présence, empêchant toute personne d’y entrer et tirant des balles réelles sur ceux qui tentaient de s’en approcher. Presque toute la population du camp a été déplacée depuis le début de l’agression sioniste, précise les médias. Des témoins ont révélé que le camp est devenu une zone presque désertique, où seules quelques familles sont restées dans certaines ruelles près des entrées. La destruction des infrastructures, des maisons et des commerces a été considérable, de nombreux bâtiments ayant été démolis, endommagés ou incendiés, tandis que certaines des maisons restantes ont été transformées en avant-postes des soldats sioniste. Dans le camp de réfugiés de Nour Shams, des bulldozers de l’armée sioniste ont démoli des maisons et des bâtiments dans le quartier d’Al-Manshiyya, dans le cadre d’un plan visant à créer une nouvelle route pour modifier les caractéristiques géographiques du camp. Cette mesure fait suite à l’émission d’avis de démolition pour 17 maisons dans la zone. Ces derniers jours, plus de 11 maisons ont été détruites dans le cadre de ce plan. L’agression ininterrompue contre Tulkarem et ses camps de réfugiés a fait 13 martyrs, dont un enfant et deux femmes, l’une d’elle était enceinte de huit mois.  Des dizaines de personnes ont été blessées et détenues, tandis que plus de 9 000 personnes ont été déplacées de force du camp de réfugiés de Nour Shams et 12 000 du camp de réfugiés de Tulkarem.

Synthèse R.B/Ag

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