L’Algérie continuera de jouer un rôle « primordial » dans le processus d’intégration économique intra-africaine, a affirmé hier à Dakar le ministre du Commerce, Saïd Djellab.
« L’Algérie joue et continuera de jouer un rôle primordial dans le processus d’intégration économique intra-africaine et dans les différentes actions et aspirations pour aboutir à l’atteinte des objectifs de l’Agenda 2063 », a indiqué M. Djellab lors du forum africain sur les enjeux liés à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont les travaux ont débuté, ce lundi à la capitale sénégalaise. Il a, dans ce sens, souligné les efforts de l’Algérie notamment pour une « Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable », ainsi que pour une « Afrique dont le développement est axé sur les populations, qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment celles des femmes et des jeunes, qui se soucie du bien-être des enfants ». L’Algérie œuvre aussi à parvenir à une « Afrique qui agit en tant qu’acteur et partenaire fort, uni et influent sur la scène mondiale ». Pour réussir cette intégration, dont les opérateurs sont le principal moteur, il est « indéniable » que les politiques nationales, en préparation d’intégration de cette zone soient « inclusives », en faisant participer les forces vives sociales et économiques. Il a, dans ce contexte, relevé que l’Algérie avait « déjà procédé à l’élaboration d’un processus participatif et inclusif, pour garantir une adhésion des acteurs économiques et sociaux et assurer une intégration durable au sein de la ZLECAf ». M. Djellab a réitéré la disponibilité de l’Algérie « à œuvrer pour la réalisation et la concrétisation des objectifs d’intégration de la ZLECAf, dans un esprit de coopération renforcée, d’un partenariat et des liens de solidarité entre nos pays et nos partenaires au développement ». L’entrée en vigueur de la ZLECAf, depuis le 30 mai 2019, constitue, a-t-il affirmé, un « signal fort » aussi bien à nous-mêmes, en tant que ressortissants africains, qu’au reste du monde, et traduisant la volonté indéniable des Etats africains à rendre l’intégration africaine une réalité palpable.
L’Accord de Kigali a engendré « beaucoup de progrès »
L’ensemble des études économiques ont enregistré que le taux des échanges commerciaux intra-africains, ne dépasse les 11% et le considère comme le taux d’intégration le plus « faible » comparativement aux autres régions du monde, a-t-il déploré. « Ce qui constitue un défi à relever et une marge de manœuvre d’intégration une fois les conditions de réussite réunies et faire de l’espace africain un espace des plus attractifs pour les investissements étrangers directs et un maillon incontournable dans le développement de la chaine des valeurs régionale et internationale », a-t-il soutenu. Pour lui, la signature, en mars 2018 à Kigali, de l’Accord instituant la ZLECAf, a engendré « beaucoup de progrès » dans le processus visant la mise en œuvre de la zone, décidée par nos Chefs d’Etats et de gouvernement, et tant attendue par nos populations et opérateurs économiques. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la forte participation de haut niveau, au Forum africain sur les enjeux liés à la mise en œuvre de la ZLECAf, illustrait parfaitement l’intérêt et la volonté commune d’aller vers la concrétisation d’un espace commercial et économique « commun ». « Notre présence tous aujourd’hui, ministres, acteurs du secteur privé, représentants de la société civile, ainsi que chercheurs et universitaires, illustre parfaitement cet intérêt et cette volonté commune d’aller vers la concrétisation d’un espace commercial et économique commun et harmonieux prenant en considération la complémentarité intra-africaine et orienté vers un objectif commun qui consiste à réaliser la prospérité et le développement de nos économies respectives », a-t-il dit. Etalé sur deux jours (24 et 25 juin), le Forum de Dakar est organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Union européenne (UE), en partenariat avec le gouvernement sénégalais et la Commission de l’Union africaine (UA), sous le thème « la ZLECAf en marche: approfondir l’intégration africaine pour un continent prospère ». Pour rappel, la ZLECAf est l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA qui constitue un cadre commun pour une croissance inclusive et un développement durable pour l’Afrique à réaliser au cours des cinquante prochaines années. Parmi les objectifs de l’Agenda 2063 figure une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable, une Afrique dont le développement est axé sur les populations, qui s’appuie sur le potentiel de ses populations, notamment celles des femmes et des jeunes, qui se soucie du bien-être des enfants.
Ali. B / Ag