Diversité culturelle: Empêcher l’instrumentalisation de la diversité culturelle de l’Algérie tendant à saper son unité

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Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi, a appelé, à «empêcher les prédateurs de l’Algérie d’instrumentaliser sa diversité culturelle afin de saper son unité et sa stabilité» affirmant que «cette diversité est un avantage pour le pays et renforce la constance et la certitude du peuple algérien».

«La diversité culturelle en Algérie est un avantage et ne fait que renforcer notre constance et notre certitude (…) c’est pourquoi nous devons empêcher les prédateurs de notre pays de l’instrumentaliser afin de saper notre unité et parasiter notre quotidien au sein de notre unique et seul pays», a déclaré Belmahdi à l’ouverture d’un séminaire sur «l’unité nationale et le patrimoine amazigh algérien» à Dar El Imam (El Mohammadia) à l’occasion de la célébration du Nouvel An amazigh 2970. «La célébration du Nouvel An amazigh, fête nationale, est pour nous l’occasion de remémorer les gloires de notre nation et de notre Histoire et les voix funestes qu’on entend ici et là ne représente aucunement la perception qu’ont les Algériens de l’harmonie qui existe dans notre pays», a-t-il soutenu. «La nation algérienne n’est pas une entité hybride, nous avons notre identité, notre Histoire et nous ne cessons de confirmer notre présence. L’Islam nous a honorés et nous l’avons adopté et contribué à sa promotion à travers de nombreux ouvrages et la traduction du Coran vers la langue amazighe. Notre religion est fondamentale pour le peuple algérien et il n’en déviera point», a-t-il poursuivi.

Dans le même sillage, le ministre a exhorté «chacun dans sa position, l’imam dans la mosquée, l’enseignant à l’école et le journaliste dans sa tribune, à propager la bonne parole», prônant un discours rassembleur bannissant la fitna et la haine. Par ailleurs, Belmahdi a expliqué que ce séminaire vise à «confirmer que notre culture est une et indivisible et que sa diversité est un avantage pour notre pays». De son côté, le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA), Salah Belaïd, a appelé l’élite nationale et les intellectuels à «s’appuyer aux référentiels historiques pour faire face à la déliquescence favorisée par les réseaux sociaux, devenue une menace en tant que tribune de propagation du chaos et du racisme». A ce propos, il a prôné «la mobilisation de discours religieux et médiatique adaptés à la réalité pour lutter contre ce phénomène». Le séminaire, qui s’est déroulé en présence du président du CSLA, Salah Belaïd, de l’ancien ministre Saïd Chibane, de représentants du Haut conseil islamique (HCI), de l’association des Ouléma musulmans algériens et du Haut commissariat à l’amazighité (HCA) et de cadres du ministère des Affaires religieuses et du centre culturel islamique, a été ponctué par des interventions d’enseignants et d’intellectuels portant essentiellement sur l’impérative définition des terminologie et notions et la préservation de la diversité culturelle de la société algérienne. L’accent a été mis également sur «notre besoin à la paix en cette étape à travers le rejet des divisions et la promotion des aspects de notre unité».

Benadel M.