Représentant l’Algérie aux travaux de la 43ᵉ session de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le ministre de l’Éducation nationale et président du Comité national de l’Éducation, de la Science et de la Culture, Dr Mohamed Seghir Saâdaoui, a pris part, du 4 au 8 novembre 2025, aux activités organisées dans la ville historique de Samarkand.
Lors de son allocution prononcée mardi, le ministre a mis en avant la vision et les efforts constants de l’Algérie pour faire de l’éducation, de la science et de la culture des leviers essentiels de paix, de développement durable et de coexistence pacifique, réaffirmant l’attachement indéfectible de l’Algérie aux principes fondateurs de l’UNESCO. S’exprimant devant les représentants des États membres, Dr Saâdaoui a rappelé que l’UNESCO, créée il y a 80 ans, « demeure la plateforme par excellence du dialogue et de la compréhension entre les peuples ». Il a souligné que la paix ne peut se construire uniquement par des traités ou des accords économiques, mais « par une culture de paix implantée dans les esprits ». Le ministre a évoqué avec émotion la tragédie humanitaire à Gaza, dénonçant « les atrocités qui remettent en cause notre humanité commune et détruisent un patrimoine qui fut jadis symbole de coexistence religieuse et culturelle ». Il a appelé la communauté internationale à raviver l’esprit fondateur de 1945, fondé sur le dialogue et la résolution pacifique des différends. Revenant sur l’expérience nationale, Dr Saâdaoui a rappelé que depuis l’indépendance, l’Algérie a fait de l’éducation un droit fondamental garanti par la Constitution, assurant la gratuité et l’égalité d’accès à tous les niveaux d’enseignement. Grâce à cette politique, le pays a atteint un taux de scolarisation proche de 100 %, contre un quasi-analfabétisme à la veille de l’indépendance. Le ministre a insisté sur la prise en charge des enfants à besoins spécifiques, une priorité dans la stratégie nationale pour une éducation inclusive et équitable. Il a également mis en avant la stratégie nationale de numérisation du système éducatif, la modernisation des programmes et l’introduction de modules consacrés à l’éducation à la paix et à la tolérance. Il a rappelé que l’Algérie est à l’origine de la résolution 72/130 de l’Assemblée générale des Nations unies, proclamant le 16 mai Journée internationale du vivre-ensemble en paix, une initiative inscrite dans la continuité de l’engagement algérien pour la concorde et la solidarité entre les peuples. Évoquant le développement scientifique, le ministre a mis en exergue la création du Conseil scientifique de l’intelligence artificielle, réunissant les meilleurs chercheurs algériens, et la mise en place de 78 “maisons de l’IA” à travers le pays. Ces initiatives traduisent la volonté de l’Algérie d’inscrire sa recherche dans le cadre éthique défini par l’UNESCO pour l’intelligence artificielle. Dans le domaine culturel, Dr Saâdaoui a rappelé que l’Algérie abrite le siège du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, symbole de son rôle moteur dans la préservation et la valorisation du patrimoine africain. Il a réaffirmé l’engagement du pays à contribuer activement à la protection du patrimoine mondial et à la promotion du dialogue interculturel. Consciente du lien indissociable entre nature et culture, l’Algérie soutient les initiatives de l’UNESCO pour la protection de l’environnement et la préservation de la diversité culturelle face au changement climatique. Le ministre a exprimé la solidarité de l’Algérie envers les pays récemment touchés par le typhon Melissa, saluant les efforts conjoints pour renforcer la résilience climatique. Dr Saâdaoui a réaffirmé la volonté de l’Algérie de poursuivre sa contribution active au sein des institutions onusiennes et son aspiration à siéger au Conseil exécutif de l’UNESCO pour la période à venir. Cette candidature, a-t-il souligné, « traduit la vision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de faire de l’éducation, de la science et de la culture des vecteurs de développement, de paix et de rayonnement international ». Il a également rappelé la priorité stratégique accordée par l’Algérie à l’Afrique, ainsi qu’aux petits États insulaires en développement, soulignant que les discussions budgétaires de l’organisation « ne doivent en aucun cas remettre en cause ces priorités mondiales ». En clôturant son intervention, le ministre Mohamed Seghir Saâdaoui a souligné que l’Algérie restera fidèle à sa vocation historique : celle d’un pays de paix, de dialogue et de solidarité internationale, engagé à faire de l’UNESCO une organisation vivante, porteuse d’espérance et de progrès pour l’humanité.
Yasmine Derbal






