Différend» entre l’Algérie et l’Espagne concernant la fixation des frontières maritimes: Boukadoum : «L’Algérie, un Etat pacifique qui n’a aucune politique hostile à l’égard des pays voisins»

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Algerie: 04.03.2020 Le ministre des affaire étrangères Sabri Boukadoum a reçu ce mercredi son homologue la ministre espagnole Arancha González.

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a affirmé, hier, que l’Algérie «est un Etat pacifique qui n’a aucune politique hostile à l’égard des pays, particulièrement ceux du voisinage», insistant sur le principe de négociation pour le règlement des problèmes inhérents à la fixation des frontières.»

L’Algérie est un Etat pacifique qui ne nourrit aucune intention, ni n’a de politique hostile à l’égard d’un quelconque pays, particulièrement les pays voisins», a indiqué Boukadoum qui répondait, lors d’une conférence de presse conjointement animée avec la cheffe de la diplomatie espagnole, à une question sur une information relayée par certains titres de la presse internationale au sujet d’un «différend» entre l’Algérie et l’Espagne concernant la fixation des frontières maritimes. Il a, d’autre part, qualifié «l’Espagne de pays voisin important et stratégique». Boukadoum a rappelé, dans ce sens, la décision des autorités algériennes de 2018 sur la fixation des frontières, prévoyant «la négociation pour tout problème de chevauchement de la zone maritime avec un pays voisin». «L’Algérie ne veut aucune région, ni Caprera, ni Ibiza. Elle veut uniquement le dialogue et le partenariat avec l’Espagne», a précisé le chef de la diplomatie algérienne qui a démenti de telles informations. À une autre question sur le Sahara occidental et la non- désignation, à ce jour, d’un nouveau représentant personnel du secrétaire général de l’ONU,  Boukadoum a souligné «la nécessité de désigner un nouvel émissaire dans les plus brefs délais», d’autant, a-t-il dit, que «le problème n’a que trop duré, ce qui est inacceptable, car les problèmes risquent de s’accumuler et les malentendus ainsi s’aggravent» concernant cette question. Il a mis en avant «l’impératif de respecter toutes les décisions du Conseil de sécurité» relatives à la question du Sahara occidental.

«L’Algérie et l’Espagne s’entendent à 100% sur les questions intéressant les deux pays»

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué que l’Algérie et l’Espagne s’entendaient à 100% sur les questions intéressant les deux pays dans tous les domaines». «L’Algérie et l’Espagne s’entendent à 100% sur les questions intéressant les deux pays dans tous les domaines, notamment la coopération bilatérale, économique, gazière, pétrolière, culturelle, consulaire, la migration et la délimitation des frontières ainsi que sur les prochaines étapes, en l’occurrence la Haute commission liant les deux pays». Et de poursuivre : «Nous sommes en entente complète et nous avons convenu de rester en contact continu sur toutes les questions et les défis internationaux, notamment la Libye, le Mali, le Sahel et tout ce qui touche à la Méditerranée».

De son côté, Gonzalez Laya a indiqué que l’Algérie était un «pays voisin, ami mais aussi un partenaire stratégique». Elle a ajouté que les deux pays avaient «l’opportunité» de redémarrer ensemble cette relation, se félicitant de l’existence d’une coopération entre les deux pays «extrêmement utile et très performante dans des sujets comme la migration et la lutte contre le terrorisme» ainsi que d’une «très bonne relation» en matière énergétique avec le souhait de son pays de «passer à la vitesse supérieure». Elle a indiqué également avoir transmis à Boukadoum les souhaits du président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez de se rendre en Algérie en avril prochain et exprimé la disponibilité de son pays à tenir en Espagne la prochaine réunion du groupe de haut niveau qui lie les deux gouvernements pour faire un «examen stratégique» des relations entre les deux pays. Gonzalez Laya a rappelé que l’Espagne avait été le premier pays européen à féliciter le nouveau président algérien après son élection, et exprimé la disposition de son pays à appuyer ce nouveau gouvernement algérien. Elle a dit aussi avoir relevé «la grande disponibilité et disposition» des deux pays à contribuer à la stabilité de la Méditerranée, en particulier la Libye, et du Sahel. Auparavant, les deux ministres ont eu des entretiens, qui ont été élargis par la suite aux membres des deux délégations.

Yasmina Derbal / Ag.