Devenu hors de prix: Des appels multiples au boycott de poulet

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Signe de colère et indignation des consommateurs de la flambée surprise et inexplicable de ce produit,  les appels au boycott des viandes blanches -, notamment le poulet – se sont multipliés ces derniers jours dans plusieurs wilayas de pays.

Devenu hors de prix pour une large partie de la population dont le pouvoir d’achat est déjà laminé par les multiples augmentations des produits de première nécessité, des organisations de la protection des consommateurs et des personnalités publiques et syndicales et aussi des citoyens lambda ont partagé largement sur les réseaux sociaux des appels pour boycotter le poulet. En publiant le hashtag «# le Boycott une Culture et une efficacité», l’organisation de la protection de consommateur et de son environnement (APOCE) a plaidé en faveur d’une action commune et simultanée afin de «faire une inflexion de cette tendance à la hausse, en jouant sur la baisse de la demande». Mustapha Zebdi, président de cette organisation, a affirmé qu’il avait déjà mis en garde, il y a deux semaines, contre la hausse des prix du poulet, suite au recul de l’activité suscité par la cherté des aliments et la peur des éleveurs quant aux répercussions sur la demande. Pour Zebdi, les raisons de cette hausse des prix se trouvent dans le renchérissement des prix des aliments que l’Algérie importe de l’étranger et non pas à cause de la spéculation, faisant porter la responsabilité de réguler le marché aux autorités publiques. L’APOCE se dit compter sur le lancement de campagne de sensibilisation sur les médias et les réseaux sociaux pour expliquer et faire comprendre la nécessité de s’armer de la culture de boycott». Toutefois, des voix se montrent critiques et sceptiques quand à la capacité de cette campagne d’atteindre ses objectifs et de voir ainsi les consommateurs boudent les étales de poulet dans les points de vente. Il est difficile pour le peuple algérien de boycotter une marchandise alors que son comportement de prendre d’assaut les rayons des supérettes est le facteur qui génère les pénuries, comme cela est le cas avec l’huile ces jours-ci et la semoule l’année passée», a écrit un internaute sur sa page facebook. Une autre ajoute : «Certes, le boycott est l’une des meilleures solutions [pour freiner cette hausse des prix], mais en Algérie, qu’est-ce qu’on devrait boycotter au juste ? La flambée des produits de consommation est partout, sans parler des produits alimentaires qui présentent des risques pour la santé (…) Il faut une intervention en urgence du gouvernement, car la situation est très dangereuse. Ce n’est plus une question de boycott ou pas». D’autres internautes ont même proposé des alternatives au boycott. L’un d’eux croit savoir qu’«au lieu de boycotter, si seulement les gens auraient été encouragés à entrer dans l’élevage et la production de volaille, pendant une période de 45 jours seulement le marché serait inondé de viandes blanches, surtout s’il y a accompagnement et soutien par l’Etat».

  1. W. Benchabane