Un cadre « intelligent, vert et résilient » est nécessaire pour atteindre les objectifs du développement durable (ODD) en Algérie, a affirmé samedi à Alger, une experte et chercheuse universitaire spécialisée dans les questions environnementales et les énergies renouvelables.
Intervenant lors d’une conférence de presse sur le développement durable dans les villes, en marge du Salon international de l’environnement et des énergies renouvelables « Sieera 2019 », le Professeur à l’université d’Oran1 Mme Khadidja Guenachi a souligné la nécessité d’un cadre « intelligeant, vert et résiliant », pour atteindre le développement durable auquel l’Algérie est résolument tournée, tout en intégrant les dimensions, sociale, économique et environnementale.. Ceci, se concrétise, selon cette experte, à travers la poursuite de la politique de l’Algérie visant la préservation et la protection de l’environnement et la promotion des énergies renouvelables à travers l’encouragement des investissements dans ces domaines. Elle a indiqué que l’Algérie s’est dotée d’un arsenal juridique en matière du développement durable, rappelant que la première Commission nationale de préservation de l’environnement remonte à 1974. Mme Guenachi a expliqué que l’Algérie s’est également dotée d’une loi cadre d’orientation de la ville durable et ce, au lendemain de la signature de la convention de Barcelone de 2005 pour le développement durable des villes méditerranéennes. « Si on met en application cette loi, on fera sans doute le saut qualitatif de la dimension juridique sur le terrain, qui vise à concrétisé un modèle de ville durable qui inclue toutes les dimensions sociale, économique et environnementale » a-t-elle estimé. De plus, elle a indiqué que l’Algérie s’est engagée à réaliser les objectifs du développement durable « ODD » dans l’agenda 2030, ajoutant que « notre pays a contribué efficacement au lancement de la première version de cet agenda ». Mme Guenachi a rappelé que dans le cadre de la concrétisation des ODD, une feuille de route a été élaborée par l’Algérie, consistant notamment à sensibiliser les parties prenantes à ces objectifs, à les intégrer aux politiques nationales de développement et à dégager les moyens financiers pour y aboutir Par ailleurs, elle a indiqué qu’un projet d’équipe de recherche mixte « écodéveloppement « est en cours de réalisation, incluant le volet scientifique et technologique ainsi que le volet sociétal de l’industrie du papier, en partenariat avec l’université et chercheurs, institutions et les collectivités locales. Ce projet sera mené par une équipe de recherche mixte multisectorielle constituée de chercheurs pluridisciplinaires et d’acteurs socioéconomiques. A rappeler que la deuxième édition du « Sieera » qui se poursuit jusqu’au 10 mars prévoit la participation de plus de 300 professionnels versés dans les métiers de la protection de l’environnement et les acteurs principaux spécialisés dans le secteur des énergies renouvelables. Ce salon permettra également aux opérateurs économiques d’échanger entre tous les acteurs des territoires soucieux de développer des projets conciliants l’économie, l’environnement et l’innovation.
Houda H