
Des experts de l’ONU ont lancé vendredi un appel urgent à la convocation d’une réunion d’urgence de l’Assemblée générale des Nations unies, avertissant que la communauté internationale doit agir « immédiatement » pour exiger la fin de l’occupation de la Palestine, ainsi qu’un cessez-le-feu « immédiat et permanent » à Ghaza en vue de prévenir une nouvelle catastrophe dans l’enclave palestinienne, en proie à la famine.Alors qu’un génocide et une famine provoquée par l’entité sioniste se déroulent à Ghaza, « le silence et l’inaction ne sont pas une option face aux atrocités de masse », ont affirmé les experts dans leur appel.Soulignant la nécessité d’obliger l’entité sioniste à « cesser immédiatement d’entraver l’acheminement d’une aide humanitaire sûre, efficace et digne », les experts dont Francesca Albanese, Mary Lawlor, Michael Fakhri ou encore Irene Khan ont estimé, néanmoins, que « la levée de ces restrictions ne suffira pas à sauver la population dévastée de Ghaza ». « Il est urgent de mettre fin au siège (sioniste) et de déclarer un cessez-le-feu immédiat », ont insisté les experts. En ce moment critique, les experts onusiens ont jugé que « le monde a besoin que l’Assemblée générale l’organe suprême des Nations unies prenne un leadership décisif et agisse pour prévenir une nouvelle catastrophe ». Après la confirmation officielle de la famine à Ghaza par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), l’urgence humanitaire a atteint des proportions intolérables. Toute une population est menacée de famine, assiégée par l’avancée de l’armée sioniste dans la ville de Ghaza, surpeuplée par plus d’un million de Palestiniens déplacés.Au total, 361 Palestiniens sont morts de malnutrition, dont 130 enfants. Treize d’entre eux, dont trois enfants, sont décédés au cours des dernières 24 heures. »Les horreurs de la famine s’intensifieront si (l’entité sioniste) n’est pas arrêtée », ont-ils averti. Selon ces experts, la famine à Ghaza, délibérément orchestrée et perpétuée par l’entité sioniste et favorisée par des acteurs privés et sécuritaires , « constitue un affront à l’humanité ».Pour eux, l’entité sioniste, « responsable de la création de conditions génocidaires visant à détruire collectivement les Palestiniens de Ghaza en les affamant ne peut et ne doit pas se voir confier le contrôle de l’accès, de la distribution ou de la supervision de l’aide humanitaire ».Ils ont affirmé, dans ce contexte, que l’entité sioniste « doit rendre des comptes » et ne « pas se voir fournir de nouvelles excuses pour échapper à ses responsabilités ».Ces experts ont constaté que plus de 2 000 Palestiniens ont été tués, ces derniers mois, sur les sites de distribution dont 70 % dans les zones de la Fondation humanitaire pour Ghaza, souvent lors d’incidents impliquant des tirs aveugles ou ciblés. » L’Assemblée générale doit agir sans délai pour mettre fin à la machine de mort », ont-ils plaidé.
« L’enfance ne peut pas survivre » à Ghaza ,averti l’Unicef
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a averti que « l’enfance ne peut pas survivre » dans la bande de Ghaza, soumise à un blocus étouffant et une guerre génocidaire menée par l’entité sioniste depuis octobre 2023, mettant en garde contre une offensive militaire massive de l’occupation sur l’enclave palestinienne. « Le monde tire la sonnette d’alarme sur la catastrophe que pourrait provoquer une offensive militaire massive à Ghaza, où vivent près d’un million de personnes », a souligné la porte-parole de l’Unicef, Tess Ingram, citée vendredi par l’agence de presse palestinienne, Wafa.Décrivant la situation qu’elle a observée au cours des neuf derniers jours dans l’enclave palestinienne, Mme Ingram a alerté que « ce qui était inimaginable n’est pas imminent, mais il est déjà en cours ». La responsable onusienne a relevé que « la malnutrition et la famine affaiblissent les corps des enfants, tandis que le déplacement les prive d’abri et de soins, et que les bombardements menacent chacun de leurs mouvements », notant que la famine « est partout où vous posez les yeux dans la ville de Ghaza ».Les autorités sanitaires palestiniennes ont ajouté que 11.768 Palestiniens sont tombés en martyrs et 49.964 autres ont été blessés depuis le 18 mars dernier, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.Elles ont également souligné que le bilan des attaques de l’armée sioniste visant les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire à Ghaza s’élève à 6 martyrs et 190 blessés durant les dernières 24 heures, tandis que le bilan global est de 2.362 martyrs et 17.434 blessés.





