Pas moins de 378.786 certificats d’arrêts de travail ont été déposés par les assurés sociaux auprès de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), durant les quatre premiers mois de 2017.Selon le Directeur général de cet organisme, Tidjani Hassan Haddam, les opérations de contrôle administratives menées par les agents de la CNAS, ont permis de déceler qu’un bon nombre d’entre ces certificats était injustifié.
Dans une déclaration à l’APS, le DG informe de plus que qu’entre ces demandes « 7.298 assurés » n’étaient pas présents à leur domicile lors des opérations de contrôle, alors que « les obligations fixées par l’article 26 du décret 84-27 (notamment les alinéas 2 et 3) interdisent au malade de quitter son domicile, sauf exceptions prévues ». Ce cas de figure, nous impose de rappeler les mesures prises par la Cnas pour lutter contre les arrêts de travail dits de « complaisance », qui lui causeraient des pertes colossales se répercutant, comme expliqué, sur l’économie nationale. De plus la pratique, informe-t-on de même source, « nuit à la qualité des soins et à la prise en charge des assurés, tout en affectant l’équilibre et la pérennité du système de sécurité sociale ». Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, la CNAS a procédé au renforcement du contrôle, notamment des arrêts de travail de courte durée (1 à 3 jours) afin « de modifier le comportement des assurés sociaux ayant recours aux arrêts de travail répétitifs non justifiés », explique Haddam. Cette mesure aurait donné du résultat. L’on relèvera une « baisse de 10 % en 2016 » de ce type d’arrêts de travail. En plus des procédures de contrôle médical et administratif, notons qu’une campagne d’information et de sensibilisation a été menée durant la période du 3 au 27 janvier 2017. Adressée aux citoyens et des prescripteurs d’arrêts de travail, cette compagne avait pour objectif de lutter contre les congés de maladie de complaisance, considérés comme « un véritable fléau ».Outre ce phénomène, rappelons que la Cnas entend lutter contre les dépôts des arrêts de travail qui suivent les congés de maternité réglementaires ainsi que cas de fraude ou d’abus relatif à l’obtention de la carte Chifa. Pour ce cas de figure, Haddam informe que « 13 millions de cartes Chifa ont été remises à leurs titulaires », et que « 8.242 cartes ont été bloquées pour abus, fraude ou autres » durant les quatre premiers mois premiers mois de l’année en cours. Le directeur général, informe que son organisme s’attèle actuellement à introduire de « nouveaux instruments » pour lutter contre les dépassements mais aussi, à l’exemple des « systèmes de contrôle informatique ». Ces mesures étant à même de garantir la « pérennité et l’équilibre » du système de sécurité sociale.