Le défilé militaire organisé hier à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, sous la supervision du Président de la République, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, était à la hauteur de l’événement et traduit le niveau de professionnalisme attient par les forces de l’ANP.
Le défilé a été organisé par l’Armée nationale populaire (ANP) au niveau de la RN 11 jouxtant Djamaâ El Djazaïr et a vu la participation des différentes forces de l’ANP, ainsi que les corps de la Sûreté nationale, de la Protection civile et des Douanes algériennes. Le défilé s’est déroulé en présence de chefs d’Etat et de délégations de pays frères et amis, ainsi que de hauts responsables de l’Etat, des membres du Gouvernement, des membres de la famille révolutionnaire et des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, invités à partager avec l’Algérie la joie de la célébration de cet événement. Sur fond de musique militaire et de retentissement de 70 coups de canon, le président de la République, accompagné du Chef d’Etat-Major de l’ANP, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, avait passé en revue les carrés des formations participant au défilé et représentant l’ensemble des forces de l’ANP.
Le défilé militaire a débuté par des parades aériennes exécutées, dans le ciel de la Baie d’Alger, par des avions des Forces de l’ANP dont des avions de transport tactique, de reconnaissance et des avions de chasse et bombardiers aux côtés d’hélicoptères de combat, de reconnaissance, de transport et d’hélicoptères de recherche et de sauvetage.
Des milliers de citoyens dont des jeunes et des familles, parés de l’emblème national et scandant des slogans et chants patriotiques se sont regroupés, dès les premières heures de la matinée, le long de l’autoroute jouxtant Djamaâ El-Djazaïr pour assister à ce grandiose défilé militaire, marqué par une bonne organisation, grâce à la mobilisation des autorités sécuritaires et militaires, les services de la wilaya d’Alger, ainsi que des membres de la société civile, présents en force pour orienter les citoyens et garantir leur confort.
Dans une allocution qu’il a prononcée à cette occasion ,e président de la République a affirmé que la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution était l’occasion de rappeler que l’Algérie, qui a triomphé du colonialisme, continue de réaliser des victoires en toute confiance grâce à ses enfants fidèles au message des valeureux Chouhada.
« La commémoration de cet anniversaire mémorable incarnant la gloire, la dignité et la fierté est l’occasion de rappeler que l’Algérie, qui a triomphé du colonialisme hier, continue de réaliser des victoires en toute confiance grâce à ses enfants fidèles au message des valeureux Chouhada », a affirmé le président de la République.
Il a adressé ses vœux au vaillant peuple algérien et souhaité la bienvenue aux hôtes de l’Algérie parmi les dirigeants de pays frères et amis, « les remerciant de leur présence pour participer, avec nous, à la commémoration de ce glorieux anniversaire, en reconnaissance de la place de l’Algérie et de sa contribution à l’instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région, ainsi que de son soutien constant aux causes justes et de sa défense du droit des peuples à la paix et au développement ».
Le chef de l’Etat a également salué « l’Armée nationale populaire (ANP), tous les corps de sécurité, ceux qui sont stationnés à nos frontières pour défendre notre terre pure et ceux qui veillent à protéger notre espace aérien et nos côtes, prêts à se sacrifier pour préserver le legs des valeureux Chouhada et défendre la République et ses acquis ». « A l’occasion de ce jour glorieux, nous avons veillé à ce que ce défilé militaire soit à la hauteur des dimensions et de la symbolique de ce 70e anniversaire et au niveau des sacrifices de ses artisans, par loyauté à ceux qui ont préservé le legs. Nous avons aussi fait en sorte qu’il reflète le lien sacré de cohésion entre le peuple et les membres de l’Armée nationale populaire, qui sont issus de ce peuple et qui s’acquittent de leurs missions avec un haut sens du nationalisme, un engagement indéfectible et un patriotisme sincère », a précisé le président de la République.
Il a, à cet égard, rappelé que « la doctrine de l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), est défensive et son armement est destiné exclusivement à la défense de l’Algérie et à la protection de sa souveraineté nationale, en sus de la contribution à l’instauration de la sécurité et de la paix internationales, conformément aux engagements internationaux et régionaux de notre pays, dans le respect du droit international et dans le cadre de nos principes et règles constitutionnelles ».
« En dépit des conditions économiques et sécuritaires que traverse le monde actuellement, nous poursuivons le processus d’édification de l’Algérie nouvelle et d’accomplissement des réalisations, à travers le lancement de projets de développement prometteurs grâce à la conjugaison des efforts de tous les nationalistes dévoués qui croient en les capacités de notre pays et en ses atouts à même d’ouvrir des perspectives pour hisser l’Algérie au niveau escompté et réaliser les aspirations des citoyens à une vie digne, dans le giron de la sécurité et de la stabilité », a souligné le président de la République.
En effet, le peuple algérien a réussi, après une lutte de longue haleine, à vaincre la plus forte des puissances coloniales et depuis lors, ce même peuple, animé par une détermination imprégnée de ses aïeux Moudjahidine et Chouhada, ne cesse de défendre sa Patrie, en faisant face à tous les complots ciblant sa sécurité, sa stabilité et son unité.
Depuis le changement opéré par le peuple algérien, il y a cinq ans, en plébiscitant Abdelmadjid Tebboune président de la République, le pays, déterminé à se frayer un chemin dans une Algérie triomphante, connait des réalisations historiques sur tous les plans, l’objectif escompté étant « une Algérie altière, l’Algérie du nationalisme et de la dignité », comme l’avait affirmé le président de la République dans son message, que « le parachèvement du processus de redressement et de renouveau national, dans la dynamique de transition de l’Algérie vers l’avenir, avec une nouvelle vision, confiante en les capacités du pays et en ses compétences et la prise de conscience de ses jeunes et de son peuple des défis, convaincue de gagner les paris et de réaliser les rêves de nos valeureux Chouhada ».
Soixante-dix ans après la publication du document fondateur de la République algérienne, à savoir la proclamation du 1er novembre 1954 visant, à travers ses nobles principes, l’édification de l’Etat algérien démocratique, social et souverain aux principes islamiques, l’Algérie demeure attachée à l’esprit de la Proclamation, qui constitue une référence pour sa nouvelle Constitution voire un cadre incontournable, eu égard aux valeurs qu’elle a consacrées en termes de cohésion nationale, d’unité et de dialogue.
C’est pourquoi, le président de la République insiste à chaque occasion, sur l’importance de renforcerle front intérieur tout en consacrant l’approche participative dans la gestion des affaires du pays.Leprésident de la République avait annoncé le lancement d’un dialogue national ouvert en vue de « baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de concrétisation de la véritable démocratie ». Tout en aspirant à un avenir meilleur, l’Algérie qui célèbre le 70e anniversaire de sa Glorieuse Révolution, demeurera attachée au principe de justice et d’équité en ce qui concerne le dossier de la Mémoire, que certains cercles extrémistes tentent de déformer, de distordre ou encore le jeter aux oubliettes, au moment où la question de la Mémoire a besoin d’un nouveau souffle à même de mettre un terme au complexe du passé colonial.A cette occasion, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga a affirmé que le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution revêt une symbolique riche d’enseignements, pour exprimer l’attachement à l’identité et à la Mémoire nationale ainsi qu’au référent du Premier Novembre auquel on ne peut déroger.Il a souligné la profondeur des enseignements que revêt cet évènement « singulier » qui représente « l’attachement à l’identité et à la Mémoire nationales et un facteur clé de cohésion sociale ainsi qu’un renforcement des valeurs de loyauté envers les symboles de l’Etat, tout en consolidant le lien d’appartenance à la partie ». »La Révolution du Premier Novembre 1954 constitue un référent fondamental auquel on ne peut déroger, par fidélité au legs des martyrs et des Moudjahidine », a-t-il dit, relevant que la célébration de cet anniversaire « s’inscrit dans le cadre de l’Algérie nouvelle édifiée sur des bases solides, qui tire de son glorieux passé les principes sous-tendant un Etat souverain avec des institutions fortes, une économie prometteuse, une diplomatie influente et un front intérieur solidement unifié ».Soulignant que l’Algérie nouvelle « a érigé la Proclamation du Premier Novembre en référent fondamental dans sa Constitution », le ministre a rappelé la déclaration du Président de la République qui a affirmé que le 1e Novembre est tel qu' »on ne saurait le limiter à la célébration de manifestations monotones ». Pour M. Rebiga, l’Algérie « avance sur une voie basée sur les réformes profondes, l’édification d’un Etat d’institutions, une véritable dynamique économique, le retour en force de la diplomatie et le ralliement du peuple autour de la direction du pays et de son armée, permettant ainsi de relever divers défis ».Quant à l’écriture de l’histoire et la récupération des Archives nationales, M. Rebiga a précisé que son secteur « place la préservation de la Mémoire nationale en tête de ses priorités, en application du programme du président de la République, en vue de transmettre les valeurs et les idéaux de la glorieuse Révolution de Novembre ».Le ministre s’est dit convaincu que l’écriture de l’histoire nationale « est un processus à long terme, non lié à une commémoration précise ou une quelconque occasion nationale », affirmant que le ministère des Moudjahidine s’investit dans ce dossier depuis des décennies, conformément aux directives du président de la République, en redoublant les efforts pour la documentation de la Mémoire nationale ».Au cours des dernières années, plus de 1.200 ouvrages d’histoire ont été imprimés, portant sur la période de la Résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954, a fait savoir le ministre, ajoutant qu’une avancée « qualitative » a été enregistrée avec l’impression de plus de 150 titres d’ouvrages historiques à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance.Dans le cadre du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le ministère prévoit de publier des centaines de titres pour « promouvoir la recherche dans ce domaine », a indiqué M. Rebiga.Dans le cadre de la préservation de la Mémoire nationale à travers notamment l’accélération de la numérisation du secteur, M. Rebiga a souligné l’importance des témoignages vivants en tant que « source précieuse pour la Mémoire nationale ainsi que pour les enseignants, chercheurs et académiciens », relevant que le secteur a procédé à la collecte et à la numérisation de ces témoignages, avec pour objectif de les conserver dans un centre de données (Data center) et de permettre aux spécialistes de les traiter. Dans ce contexte, le ministre a affirmé que son secteur accorde un intérêt « majeur » au projet de la souveraineté numérique sur la Mémoire nationale à travers des supports audiovisuels en tant que moyens classiques jouant un rôle dans la préservation du legs culturel et historique et accompagnant le projet de numérisation et de documentation visant à transformer le patrimoine et la Mémoire en films documentaires et cinématographiques et d’œuvres muséales. Le ministre des Moudjahidine a rappelé, à cet égard, que son secteur a produit 12 longs métrages historiques, principalement sur la biographie des martyrs et des dirigeants emblématiques, ainsi que des dizaines de films documentaires distribués aux institutions médiatiques nationales et étrangères et aux institutions sous tutelle, en vue de leur projection, ajoutant que trois longs métrages historiques sont actuellement en cours de production.