Les députés de l’Assemblée populaire nationale ont poursuivi, mardi 11 novembre 2025, pour la troisième journée consécutive, l’examen du projet de loi de finances 2026, lors d’une séance présidée par M. Mohamed Anouar Bouchouit. Les travaux se sont déroulés en présence du ministre des Finances, M. Abdelkrim Boualzard, de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Nadjiba Djilali, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Les interventions des parlementaires ont principalement porté sur des préoccupations locales et sociales, centrées sur les secteurs des travaux publics, de l’habitat, de l’hydraulique, de l’éducation et de la santé, considérés comme prioritaires en raison de leur impact direct sur la vie quotidienne des citoyens.
Travaux publics et habitat : désenclavement et logement rural au centre des débats
Dans le domaine des travaux publics, plusieurs députés ont appelé à réaliser des routes à double voie reliant les zones enclavées aux wilayas voisines, à ouvrir de nouveaux accès à l’autoroute Est–Ouest, et à étendre le réseau ferroviaire. Ils ont également plaidé pour le développement des réseaux de transport urbain, notamment par l’extension des lignes de tramway et de métro à Alger et l’ouverture de nouvelles lignes aériennes intérieures. Concernant le secteur de l’habitat, les élus ont demandé une révision des conditions d’accès au logement social et une augmentation des quotas de logements, particulièrement pour la formule du logement rural. Ils ont aussi insisté sur la levée du gel de certains projets sportifs et la construction d’infrastructures de proximité, notamment de piscines et complexes sportifs dans plusieurs wilayas.
Hydraulique, éducation et santé : des chantiers prioritaires
Sur le plan de l’hydraulique, les députés ont souligné l’importance d’assurer la double liaison entre les stations de dessalement d’eau de mer et les régions de l’intérieur, afin de prévenir les pénuries d’eau. Ils ont aussi recommandé la réalisation de nouvelles stations d’épuration pour optimiser la gestion des ressources hydriques. Dans les secteurs de l’éducation et de la santé, les intervenants ont mis l’accent sur la réduction de la surcharge des établissements scolaires par la construction de nouvelles écoles à tous les niveaux et la révision des programmes éducatifs pour encourager la créativité. En matière de santé, ils ont réclamé la levée du gel sur plusieurs projets hospitaliers, dont celui de l’hôpital des brûlés de Ghardaïa, ainsi que la construction de nouvelles polycliniques. Les parlementaires ont également insisté sur la formation locale des médecins selon les standards internationaux, l’augmentation du nombre de spécialistes dans les hôpitaux publics, et l’implication du secteur privé dans le service public de santé, conformément à la législation en vigueur.
Gouvernance et économie : appel à une gestion plus efficace
Outre les aspects sociaux, les députés ont abordé les dispositions économiques du projet de loi, en insistant sur la promotion de l’investissement productif, la lutte contre la bureaucratie, et la modernisation de la gouvernance locale. Ces réformes, ont-ils souligné, constituent des leviers essentiels pour stimuler la croissance, renforcer la décentralisation et améliorer l’efficacité de la gestion publique. Ces échanges illustrent la volonté des représentants du peuple de faire du budget 2026 un instrument de relance économique et d’équité sociale, tout en garantissant un développement équilibré entre les régions et une meilleure qualité des services publics.
Rym Hamzaoui






