Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, dans un message adressé aux participants au sommet national sur « la jeunesse et la participation politique », au Centre international de conférences (CIC) à Alger, que la promotion de la participation politique des jeunes avait constitué l’une des priorités stratégiques majeures et un axe fondamental des réformes politiques et constitutionnelles qu’il a engagées depuis 2019.
Dans ce message lu en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président de la République a rappelé le lancement de plusieurs initiatives pour atteindre cet objectif, à travers le renforcement de la présence des jeunes au sein des institutions gouvernementales et des instances consultatives, la levée des obstacles entravant l’adhésion des jeunes aux différents espaces politiques et le renouvellement des assemblées nationales et locales élues, d’où l’émergence d’une jeune élite politique en rupture avec les pratiques et dérives antérieures. Il a également rappelé la création du Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ) en tant qu’instance consultative constitutionnelle chargée, particulièrement, des questions liées à la jeunesse dans différents domaines, et qui a réalisé des avancées notables en matière de soutien au dialogue et à la communication entre les jeunes et les institutions officielles, outre la consécration d’un ministère à la Jeunesse, l’objectif étant de prendre en charge les aspirations des générations montantes et de les accompagner. Qualifiant de « rassurants » les progrès réalisés en matière d’adhésion politique des jeunes, le président de la République a souligné que ces mêmes progrès exigeaient de poursuivre les efforts pour parachever la formation d’une génération montante, capable d’exploiter pleinement ses énergies et son potentiel, en vue d’une participation efficiente à la gestion des affaires publiques à tous les niveaux, tout en présentant sa vision de l’Algérie de demain, qui ne sera que le fruit de l’engagement d’aujourd’hui. Les institutions de l’Etat, poursuit-il, sont également appelées à faire preuve d’une ouverture comparable face à cet élan ascendant, dans le but de répondre aux aspirations des forces vives et de les associer à toutes les étapes d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques, ce qui permettra à la participation des jeunes de s’ériger en force de proposition effective, capable de communiquer, de manière constructive et positive, avec l’ensemble des institutions de l’Etat, et de contribuer, ainsi, à l’établissement de la relation complémentaire escomptée. A cette occasion, le président de la République a invité les différentes instances consultatives à activer les plateformes de dialogue et à intensifier la communication avec les représentants de la jeunesse, notamment les élus, afin d’approfondir la réflexion et le débat autour des différentes questions et dossiers qui se posent sur la scène nationale. Le chef de l’Etat a, en outre, réaffirmé sa détermination à mobiliser toutes les capacités de l’Etat pour la réussite de l’autonomisation économique des jeunes, un processus essentiel pour la promotion de leur place dans le domaine politique.Il a rappelé, dans ce sens, les nombreux mécanismes destinés à la prise en charge des aspirations des jeunes, et à leur accompagnement tels que la création de l’allocation chômage, la mise en place d’un écosystème intégré pour l’innovation et les start-up, outre le lancement et la réforme du système de soutien et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), et la création du système de l’auto- entrepreneur, récemment élargi à l’activité de micro-importation.Il a également souligné que le travail se poursuit de manière laborieuse pour libérer et soutenir l’initiative économique, adapter le système de formation et développer les mécanismes de financement et d’accompagnement, en tant que conditions essentielles à l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs, d’innovateurs et de professionnels performants, capables de concrétiser la transformation économique.
Le président de la République a précisé que ces mesures ont permis de créer une dynamique qualitative concrétisée par la création de milliers de start-up et le lancement de plusieurs petits et micro-projets, ainsi que la création de passerelles entre l’Université et le monde des affaires, pour garantir la concrétisation des idées créatives et innovantes des étudiants et les accompagner dans la réalisation de leurs rêves.
Il a, d’autre part, appelé à instaurer un nouveau modèle de pratique politique fondé sur l’intégrité dans l’action, la rigueur dans la gestion, l’esprit d’initiative et le travail de terrain, estimant que l’engagement des jeunes aujourd’hui dans l’action politique était un gage essentiel pour construire un avenir prospère pour notre nation et gagner la bataille du progrès, de la démocratie et de la justice sociale. Il a aussi indiqué que les acquis réalisés jusqu’à présent incitaient à redoubler d’efforts pour consacrer cette transformation qualitative dans la relation des jeunes avec les institutions de l’Etat, notamment les assemblées élues, et ce, en misant sur la formation politique, considérée comme une condition sine qua non pour préparer une génération apte à assumer la responsabilité, et qui doit s’étendre à travers tous les cycles d’enseignement, ainsi qu’au sein des différentes institutions et formations politiques. Le président de la République a, dans ce contexte, souligné la détermination de l’Etat à accompagner sa jeunesse par la formation, l’encadrement et la mise à disposition d’espaces d’expression et d’initiative, insistant sur l’importance de finaliser et de mettre en œuvre le Plan national jeunesse selon une approche globale permettant de prendre en charge ces préoccupations. A cet égard, le président de la République a invité tous les jeunes intéressés par la chose publique à sortir du doute en s’engageant pleinement dans l’action de proximité, seul moyen permettant de surmonter les contraintes que pourraient imposer certaines pratiques révolues ou traditions surannées, pour devenir des acteurs actifs du processus démocratique dont l’Algérie a fait le choix en toute liberté et souveraineté et assurer une participation influente dans l’élaboration des politiques publiques. Le président de la République a mis l’accent, tout particulièrement, sur l’importance d’adopter des moyens innovants de communication ouverte avec les différentes institutions, des moyens affranchis de toute bureaucratie, compte tenu de la capacité des plateformes ouvertes à raccourcir les distances, à imposer la transparence et à renforcer l’impact de la voix des jeunes hésitants, expliquant que gagner le pari de la confiance est le premier seuil à franchir pour garantir une participation politique efficace des jeunes, qui contribuera à améliorer les autres indicateurs liés à la participation des jeunes à la prise de décision. Le chef de l’Etat avait maintes fois salué la jeunesse algérienne qui « fréquente les amphithéâtres des universités, en quête de réussite et animée par la forte ambition de contribuer à l’édification d’une Algérie forte et victorieuse, en suivant l’exemple des pionniers prédécesseurs, et en se remémorant, en cette occasion, une génération profondément imprégnée de l’esprit de patriotisme, qui, en pleine glorieuse Révolution de libération, a choisi de quitter les bancs de l’université pour rejoindre le front de la lutte armée, et affirmer, par cet élan historique, que le peuple algérien était un peuple libre et décidé à le demeurer, et que rien n’est plus important que de répondre à l’appel de la liberté dans la Déclaration éternelle du 1e Novembre ». Rappelant que l’Algérie, fort de son histoire glorieuse, « a dû, au lendemain de l’indépendance, faire face à des circonstances difficiles et à de multiples défis pour rattraper le grand retard causé par la colonisation odieuse dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement, à travers la politique systématique d’analphabétisme et de privation et les tentatives d’effacer la personnalité et l’identité nationales ». L’Algérie, dira-t-il, grâce à la volonté des patriotes, « a su surmonter cette situation difficile et bâtir un système universitaire national honorable, avec un encadrement pédagogique impeccable et des structures couvrant toutes les régions du pays et répondant aux besoins des étudiants et étudiantes universitaires, tout en garantissant des conditions adéquates pour l’acquisition du savoir et des connaissances, dans un environnement digne qui convient à cette génération prometteuse » « Ceci se reflète à travers le nombre de diplômés des instituts et universités, les ressources financières allouées, et les capacités humaines mobilisées, pour faire de l’université, dans l’Algérie nouvelle et victorieuse, une locomotive essentielle à même de mener le pays vers le développement et la diversification de l’activité économique », a-t-il souligné.Le chef de l’Etat a tenu, à cette occasion, à réitérer l’engagement de l’Etat pour « promouvoir davantage l’université algérienne et le système de formation dans différents niveaux et spécialités pour être au diapason de la réalité économique et des processus de transition vers l’économie de la connaissance, et mettre en place les mécanismes garantissant l’intégration des jeunes universitaires et des diplômés des instituts de formation dans la dynamique de ces mutations inévitables vers une économie ouverte, diversifiée et compétitive, notamment à travers la facilitation et l’accompagnement de la création de petites et moyennes entreprises ».
T. Benslimane






