Dans son entrevue périodique aux médias: Le président de la République décrypte la situation économique du pays

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie avait franchi de grands pas dans le domaine des start-up, indiquant que l’objectif des pouvoirs publics constituait en la mise en place d’un climat favorisant l’émergence d’une génération d’entrepreneurs universitaires «nationalistes», capables de contribuer à la croissance économique de l’Algérie.

Lors de l’entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée, ce samedi soir, sur les chaînes de télévision et de radio, le président de la République a expliqué que l’Algérie, qui est partie «de rien» dans le domaine des start-up, de l’entrepreneuriat et de l’innovation, est aujourd’hui classée sixième ou septième en Afrique, avec environ 5000 à 6000 start-up. Qualifiant ce nombre de «minime», le président de la République a indiqué que l’objectif était de «créer une nouvelle génération d’entrepreneurs, une génération universitaire intègre et nationaliste, laquelle mènera l’Algérie vers la mondialisation», mettant en avant les capacités dont ont fait montre ces entreprises dans le domaine des services innovants et leur contribution au développement des exportations du pays. Une de ces start-up «a même réussi, neuf mois seulement après sa création, à exporter l’équivalent de 200 millions Usd», a fait remarquer le président de la République, assurant que les jeunes entrepreneurs «sont l’avenir du pays», en ce sens qu’ils contribuent de manière significative au développement du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie, à la faveur des services fournis par leurs établissements. En matière de prise en charge des start-up, le Président Tebboune a indiqué qu’un accord avait été conclu avec les autorités chinoises pour dépêcher 300 jeunes Algériens propriétaires de start-up en Chine par groupes, dans le cadre de formations et pour participer à des concours, au titre d’un programme exhaustif visant à former les porteurs de projets dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis (Silicon Valley) et la Corée du Sud. Répondant à une question sur l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le président de la République a affirmé que les membres de l’organisation n’ont pas encore tranché les critères à retenir pour accepter de nouveaux membres, ajoutant que la candidature de l’Algérie bénéficie d’un soutien au sein de ce bloc. Il est, également, revenu sur les déclarations de la présidente de la banque des BRICS et ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff, qui a estimé que l’Algérie est indispensable au groupe. Parallèlement à son processus d’adhésion, le Président Tebboune a insisté sur l’importance de la participation de l’Algérie (avec une contribution de 1,5 milliard Usd) au capital de la nouvelle banque de développement relevant des BRICS, une banque qui «dispose de ressources financières plus importantes que la Banque Mondiale».

Le phénomène de la surfacturation a sensiblement reculé ces dernières années

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le phénomène de la surfacturation pour le transfert illégal des devises avait, sensiblement, reculé ces dernières années, grâce aux efforts consentis en termes de contrôle du commerce extérieur. De 2020 à ce jour, le montant global de la surfacturation est estimé à moins de 400 millions USD, une baisse sensible en comparaison avec les années précédentes, a précisé le Président Abdelmadjid Tebboune dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée, ce samedi soir, sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales. Le phénomène de la surfacturation avait pris des proportions dangereuses durant la période allant de 2009 à 2019, dépassant 30% des factures déclarées, selon des rapports d’instances internationales, a-t-il ajouté. Le recul du phénomène de la surfacturation ces dernières années est du à l’efficacité des mécanismes de contrôle du commerce extérieur qui, auparavant, étaient absents, en plus de l’abrogation des lois ouvrant des brèches permettant des dépassements  en matière d’importation. Dans ce cadre, il a souligné que «certaines parties sont nostalgiques de cette époque qui est révolue, grâce à des hommes qui défendent le pays et les acquis du peuple». Et d’ajouter que l’Etat demeure «aux aguets» de ces pratiques, faisant observer qu’une nouvelle approche avait été adoptée, pour traiter avec les personnes précédemment impliquées dans le phénomène de la surfacturation, celle-ci étant axée sur des compromis pour recouvrer les fonds détournés et enfin, tourner la page. A une question sur le Haut conseil de régulation des importations, le Président a souligné qu’il constituera un espace de coordination et de concertation entre les différents secteurs concernés par la régulation du domaine de l’importation, évitant les décisions individuelles qui pourraient engendrer des fluctuations sur le marché. L’objectif est de protéger la production nationale sans créer de pénurie sur le marché, a soutenu le président de la République, soulignant que les quantités à importer seront déterminées de manière complémentaire aux quantités produites localement. A cet égard, le président de la République a souligné l’importance de préserver les acquis réalisés dans le domaine de la production nationale, afin de préserver «l’autonomie du pays». «Nous ne recourrons ni au Fonds monétaire international ni à la Banque Mondiale», a-t-il souligné. Evoquant les investissements productifs réalisés, le président de la République a cité le projet de production locale d’huile de table, premier du genre, tandis que la production de sucre à partir de matières premières produites localement sera lancée «l’année prochaine». Après avoir rappelé l’évolution positive du climat des affaires, le Président Tebboune a indiqué que la porte de l’investissement était ouverte à ceux qui investissent avec leurs propres fonds, ou ceux qui investissent avec des fonds publics, ces derniers étant soumis à des conditions précises, soulignant que la plupart des investissements réalisés répondaient aux besoins du marché national.

L’Algérie lancera un programme avec des partenaires chinois pour la réalisation de lignes ferroviaires sur environ 6000 km.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le renforcement du transport ferroviaire constituait le «meilleur garant de développement» dans le pays, notamment pour les régions du sud. Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée, ce samedi soir, sur les chaînes de télévision et stations de radio nationales, le président de la République a indiqué que «le renforcement du secteur ferroviaire constitue le meilleur garant de développement», soulignant que «nos amis chinois ont donné leur accord pour ce projet qui s’étendra sur environ 6000 km». «Nous allons examiner ensemble les études avant de lancer les travaux», a précisé le Président Tebboune, saluant l’expérience chinoise en la matière. De tels projets structurants sont de nature à «consolider l’unité et l’intégrité nationales» et permettent de «promouvoir l’investissement dans les régions les plus éloignées du pays» a-t-il expliqué, ajoutant que «la ligne ferroviaire qui arrivera jusqu’à Tamanrasset facilitera l’exploitation des mines, stimulera le commerce et créera une dynamique économique au bénéficie des citoyens». Dans le cadre de ce programme, la «priorité absolue» sera donnée aux projets de transport du phosphate vers le port d’Annaba sur une distance de 280 km et au projet de ligne reliant la mine de Gara Djebilet à Béchar sur plus de 800 km pour le transport du minerai de fer, a précisé le Président Tebboune, insistant sur l’importance de la rapidité de réalisation. Parmi les projets programmés dans le cadre de ce plan, le président de la République a cité le raccordement de la ville de Béchar à Adrar par une ligne ferroviaire sur une distance de près de 600 km. Entre autres avantages du transport ferroviaire, figurent le gain de temps, la réduction de l’impact environnemental, le coût inférieur par rapport au transport routier et le désenclavement des régions traversées par les trains, a expliqué le Président Tebboune.

L’approvisionnement en eau potable assuré pendant au moins 15 ans

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les projets en cours dans le domaine de l’hydraulique, notamment s’agissant des stations de dessalement de l’eau de mer, étaient à même d’assurer un approvisionnement régulier en eau potable pendant au moins 15 ans. Dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée, ce samedi soir, sur les chaines de télévision et stations de radio nationales, le président de la République a indiqué que les différents projets initiés par l’Etat dans le domaine de l’hydraulique et de l’alimentation en eau permettraient un approvisionnement en eau potable «assuré pendant au moins 15 ans, sans perturbations», soulignant, par la même, que l’approvisionnement en eau potable figurait «en tête des priorités» des pouvoirs publics. Les projets de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation, constituent la seule solution pour assurer un approvisionnement régulier en eau potable dans le nord du pays, tandis que pour les régions du sud, il est possible de recourir à la réalisation de nouveaux projets de grands transferts d’eau, a-t-il fait savoir. «Nous recourrons, si besoin est, à la réalisation de projets de transfert d’eaux de Timimoun à Béchar, à l’instar du projet de transfert d’eau d’Aïn Salah à Tamanrasset», a précisé le Président Tebboune, assurant que «les moyens sont disponibles, aussi bien en termes de techniciens que de ressources en eau». Rappelant que le stress hydrique était une problématique «mondiale», du fait des changements climatiques, le Président Tebboune a affirmé la possibilité de «lancer, à l’avenir, des projets de transfert d’eau du Touat, Gourara et Aïn Salah pour approvisionner les régions avoisinantes». S’agissant du dessalement de l’eau de la mer, le président de la République a affirmé que «l’Algérie a occupé, en peu de temps, la première place à l’échelle africaine et la troisième sur le plan arabe, derrière l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, en la matière». Le Président Tebboune a relevé, dans ce sillage, que les stations de dessalement en cours de réalisation au niveau de cinq  wilayas, dont la première pierre a été posée récemment, permettront de produire 1,4 mds m3, ajoutant que l’objectif était de revoir a la hausse les capacités de production à 2,5 mds m3 d’eau dessalée, pour mettre fin au stress hydrique. Concernant l’approvisionnement de la ville d’Oran et de sa banlieue, le président de la République a assuré que la station de dessalement en cours de réalisation «est en mesure de résoudre le problème d’eau potable» dans la région, mettant l’accent sur l’importance de la distribution équitable de l’eau potable au niveau local. Répondant à une question sur la possibilité d’utiliser les eaux traitées dans l’industrie et l’agriculture, le Président Tebboune a déclaré que des orientations avaient été données au ministère de l’Agriculture et du Développement rural à l’effet d’arrêter un calendrier pour augmenter le taux d’utilisation des eaux traitées dans l’irrigation, faisant savoir que le taux d’utilisation de ce type d’eau en Algérie «ne dépasse pas les 10%».

Synthèse Ahmed Itchran / Ag.