Dans l’attente des résultats officiels des législatives: Les partis politiques et les candidats dans l’expectative

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En attendant l’annonce des résultats officiels des législatives du 12 juin, qui devrait se faire d’un moment à l’autre par l’Autorité nationale indépendantedes élections (ANIE),  les candidats, qu’ils soient issus des partis politiques ou des listes indépendantes, sont toujours dans l’expectative, et ce, en dépit des déclarations des uns et des autres qui revendiquent la victoire avant terme.

Pendant ca indiqué avoir honoré ses engagements et ses promesses concernant les législatives du 12 juin conformément à la Constitution et à la loi organique sur les élections, en assurant «toutes les conditions et toutes les garanties pour le succès de cette échéance électorale», ajoutant que «le peuple algérien a voté dans une ambiance pacifique en toute démocratie et dans le strict respect du protocole sanitaire mis en place à cet effet». L’ANIE a évoqué «la rencontre et le dialogue ouvert avec les candidats aux élections législatives et la signature par ces derniers de la charte d’éthique des pratiques électorales, en plaçant leur confiance dans l’ANIE et dans son processus pour l’instauration des règles de la démocratie électorale après que celle-ci ait prouvé sa compétence et sa crédibilité lors de la Présidentielle du 12 décembre 2019 et du référendum sur la Constitution, et aujourd’hui, aussi, avec la même confiance et détermination, dans l’application des lois de la République prévues dans la loi organique sur les élections». Pour cette instance, «les déclarations et communiqués émanant de certaines parties connues pour de telles pratiques et qui sont sans fondement, attentent à l’engagement de l’ANIE et à son intégrité reconnue tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, en prétendant qu’elle n’est pas capable de protéger les voix des électeurs et en appelant le président de la République à assumer la responsabilité sur un ton de menace», estimant que «ces allégations portent atteinte aux valeurs de l’Etat et de la République, et sont un appel fallacieux pour semer l’anarchie et le doute».

L’ANIE réaffirme qu’elle  «est digne de confiance et à la hauteur de cette responsabilité». De l’avis de nombreux observateurs, ces élections, qui ont été un véritable défi pour les autorités publiques, au vu du contexte que traverse le pays, constituent désormais un pari gagné et un nouveau jalon dans le processus du changement pour l’édification de l’Algérie nouvelle à laquelle aspire le peuple algérien. Même si les votants ne se sont pas bousculés pour se rendre aux urnes, il n’en demeure pas moins que le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité, sans incident majeur. Cela a fait dire à plusieurs acteurs politiques que l’Algérie avance à pas résolus pour consacrer plus de démocratie, l’Etat de droit et la justice sociale, en tenant compte des aspirations exprimées par le peuple dans le sillage du hirak. Ils ont estimé que la politique menée par le président Abdelmadjid Tebboune vise à consolider le front interne qui sera une soupape de sécurité sur lequel échouent toutes les tentatives de déstabilisation, de notre pays. Ce front serait capable, relève-ton, de réduire l’alliance douteuse entre l’argent sale, ses parrains et les apprentis de la politique en dehors du cadre réglementaire et de la légitimité, une alliance représentant pour les ennemis de l’Algérie «un terreau fertile pour élaborer leurs complots visant la déstabilisation de l’Algérie». Ils ont appelé, à cet égard, à une coopération «sincère et sérieuse» devant aboutir au lancement d’un projet national fédérateur à même de renforcer le front interne et de contrecarrer toute menace venant de l’extérieur. De même qu’ils ont lancé un appel pour l’édification d’institutions crédibles et jouissant de la légitimité populaire qui préservent l’Algérie et contribuent à son développement politique, économique, social et culturel, ainsi que dans tous les domaines. Dans ce sillage, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, après avoir accompli son devoir de voter, que les élections législatives étaient «un deuxième jalon dans le processus de changement et d’édification d’une Algérie démocratique plus proche du citoyen qu’avant». «A l’instar de tous les citoyens, j’ai accompli mon devoir électoral. C’est un deuxième jalon dans le processus de changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant», en attendant la tenue «prochainement» des élections locales (APW et APC), qui se veulent «le dernier jalon de ce processus», a déclaré le président de la République au sortir du bureau de vote. Et de poursuivre: «En ma qualité de Président et de citoyen, je crois résolument à l’article 7 de la Constitution stipulant que le peuple est la source de tout pouvoir, qui l’exerce à travers ses élus». Le chef de l’Etat a fait savoir, au sujet de la composition du nouveau gouvernement, qu’une décision sera prise «consacrant la véritable démocratie», qu’il résulte des législatives une majorité parlementaire ou présidentielle. Il a précisé, à ce propos, que la Constitution a tranché à ce sujet, c’est-à-dire en cas de majorité parlementaire ou présidentielle, et «dans les deux cas, nous allons prendre une décision consacrant la véritable démocratie». S’agissant des parties qui ont opté pour le choix du boycott, le président de la République a indiqué que «ceux qui ont choisi le boycott, c’est leur droit, à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres, car «tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’autre». Dans ce contexte, il a évoqué l’un des principaux fondements de la démocratie qui «veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains». Après avoir rappelé que voter se veut «un devoir national», le Président Tebboune a évoqué les prévisions concernant les résultats de ces échéances, indiquant à ce propos : «J’ai déjà déclaré que le taux de participation ne m’intéressait pas. Ce qui m’importe est que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif».

  1. Benslimane