Alors qu’elle célèbre le 63e anniversaire de son indépendance, l’Algérie poursuit résolument son processus de transformation numérique, considéré comme un levier stratégique pour renforcer la transparence, améliorer la performance et asseoir les fondements de sa souveraineté numérique.
Les avancées enregistrées dans ce domaine s’inscrivent dans la droite ligne des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a toujours souligné la nécessité de généraliser l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC), en particulier pour moderniser le service public et améliorer la gouvernance économique.
« L’État est à pied d’œuvre pour généraliser la numérisation, qui permet d’instaurer la transparence et de maîtriser les dépenses publiques », a-t-il affirmé. Le chef de l’État considère que la transformation numérique constitue l’un des fondements de l’Algérie triomphante, dans laquelle la technologie joue un rôle structurant.
Conscient des enjeux sécuritaires liés à cette transition, le président Tebboune a insisté sur la nécessité d’accorder une attention extrême à la cybersécurité, particulièrement lors de l’acquisition d’équipements. Il a ainsi instruit le gouvernement, en coordination avec le ministère de la Défense nationale, de mobiliser les compétences nationales, notamment universitaires, pour bâtir un système numérique souverain.
Dans cette optique, l’État a créé un dispositif national de sécurité des systèmes d’information, articulé autour de deux organes majeurs : le Conseil national de la sécurité des systèmes d’information (CNSSI) et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
Le Haut-commissariat à la numérisation a dévoilé en mai dernier la Stratégie nationale de transformation numérique à l’horizon 2030 (SNTN), qui constitue la référence nationale pour encadrer la transition en cours. Fondée sur une approche participative, cette stratégie associe ministères, experts, opérateurs économiques et société civile.
La SNTN repose sur cinq piliers clés : l’infrastructure de base TIC, le capital humain et la formation, la gouvernance numérique, l’économie numérique et la société numérique. Elle vise à concrétiser des valeurs de transparence, d’efficacité et de développement socioéconomique durable.
Plusieurs ministères ont déjà enregistré des progrès notables. Le ministère de la Poste et des Télécommunications, par exemple, a réalisé 200.000 km de réseau internet interconnecté, et 5,74 millions de foyers sont désormais raccordés à l’internet fixe. Ces efforts ont permis d’augmenter le débit local et d’élargir la bande passante internationale, tout en généralisant l’infrastructure en fibre optique à haut débit.
Dans une avancée attendue, l’Algérie se prépare au lancement du réseau mobile 5G. L’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) a d’ailleurs lancé l’appel d’offres pour l’attribution de trois licences d’établissement et d’exploitation de cette technologie, qui deviendra l’un des piliers de la transition numérique.
La dynamique touche également d’autres secteurs stratégiques. Des plateformes numériques ont été développées dans des domaines comme l’éducation, l’enseignement supérieur, la santé, la justice, l’intérieur et la sécurité sociale, dans le but de rapprocher les services du citoyen et d’ancrer une culture numérique accessible à tous.
L’ensemble de ces initiatives confirme la volonté de l’Algérie d’entrer pleinement dans l’ère numérique, tout en préservant sa souveraineté technologique et en modernisant l’État, au service d’une économie plus transparente, efficace et inclusive.






